Après la réforme des universités, les DEUG ayant disparu, il ne reste plus comme possibilité que de faire une licence en trois ans, ou bien un master, qui amène à l’ancien DEA, c’est-à-dire cinq années après le bac.
Autant dire un niveau ingénieur.
Sauf que ce niveau permet tout juste de postuler pour être enseignant du primaire ou du secondaire, et la filière recherchée n’offre aucune expérience qui permettrait de postuler à un emploi correspondant au niveau d’études.
Faire un master arts plastiques, hormis en ayant la certitude de vouloir être enseignant, ne laisse entrevoir aucun débouché possible si l’on a d’autres ambitions.
Cela donne le droit de s’inscrire aux concours de catégorie A de la fonction publique, mais les recrutements sont de plus en plus rares, et l’obtention du concours ne donne pas de poste, mais nous place sur liste d’aptitude dans l’attente d’un poste.
Ou bien faire une thèse, qui durera au minimum trois ans, sans certitude d’avoir un emploi après un bac +8.
La filière professionnelle mise en place récemment offrira peut-être plus de débouchés aux étudiants, dans la création numérique ou le traitement d’image, mais la concurrence avec les écoles nationales d’art est rude.
S’engager dans la voie artistique demande donc réflexion, et à moins d’être certain de vouloir tenter le CAPES ou l’agrégation (175 postes pour toute la France pour le CAPES arts plastiques, 20 postes pour l’agrégation), ou d’être un artiste talentueux, il faut réellement prendre en compte le peu de probabilité de trouver un emploi avec ce type de diplôme.