Le projet de centrale mixte, comportant la construction d’une station hydraulique intégrée à un parc éolien complémentaire, est, en 2011, en finalité de mise en exploitation.
Avec une production de 10 mégawatts, le complexe est conçu pour subvenir aux besoins en électricité, évalués à 4 mégawatts, des 10.
500 herréniens et des 60.
000 touristes accueillis en été.
Le vent soufflant fort à l’extrémité ouest d’El Hierro, une ferme de cinq éoliennes, implantée sur une crête, produit l’énergie nécessaire pour pomper l’eau salée de l’océan et lui faire escalader le flanc de l’île-volcan, jusque dans un des cratères, situé à 700 mètres d’altitude, aménagé en réservoir de stockage.
Quand le vent faiblit, l’eau engrangée est relâchée.
Par une conduite forcée, elle fait fonctionner une turbine entraînant le générateur d’électricité, et est re-stockée dans un second réservoir.
Les excédents de la production sont consacrés à la désalinisation de l’eau de mer aux fins d’irrigation.
Assurant l’auto-suffisance en énergie électrique, la centrale mixte se substitue à la centrale thermique préexistante fonctionnant au diesel.
Un peu obsolète, celle-ci est maintenue, en cas d’urgence, si manque de vent et d’eau.
Ainsi, cette réalisation ultra-moderne évite de transporter 20 millions de tonnes d’hydrocarbure par tankers, d’émettre 18,7 millions de tonnes de gaz carbonique et de rejeter de 7 millions de tonnes de particules dans l’atmosphère.
En outre, elle permet, aux insulaires, d’économiser 2 millions d’euros par an et d’envisager de pouvoir amortir le projet d’ici 2040.
Les habitants d’El Hierro, étant parvenus à transformer une source d’énergie intermittente, l’éolien, en un approvisionnement contrôlé et constant d’électricité, l’hydro-électrique, ont des projets beaucoup plus ambitieux encore.
N’ayant pas l’intention de s’en tenir au tandem vent et eau, ils préconisent, pour leur île, un parc automobile exclusif 100% électriques et l’installation des panneaux solaires pour le 100% eau chaude.
Longtemps considérée comme la fin du monde connu, la découverte des Amériques sonnant le glas de ce privilège, l’île d’Hierro, première île à assumer à 100% sa consommation d’énergie à partir de sources renouvelables retrouve son prestige d’antan.
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