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Quels sont les différents traitements de l'alcoolisme (médical, thérapeutique, aide) ?

L’alcool est aussi une drogue Ordinairement, quand on parle de « drogue », on fait référence aux substances illicites comme la cocaïne, le cannabis, l’ecstasy, etc.
Cependant, le rapport du Pr Rocques (1998) nous apprend que l’alcool, drogue culturellement admise, entraîne une dépendance aussi forte que l’héroïne.

Alors, on pourrait dire que le problème de l’alcool vient aussi de sa légalité.
En vente libre partout, sa banalisation fait oublier sa dangerosité.
Et comme dans l’usage de nombreuses drogues, au début, le cadre de consommation est souvent festif, puis, peu à peu se répète, et devient abusif.
L’alcoolo-dépendance existe à partir du moment où l’individu est assujetti à la substance.
L’individu tient mieux à l’alcool, mais il a des difficultés à contrôler les quantités consommées.
Sa consommation a des influences négatives sur sa vie sociale, il n’arrive pas à arrêter.
Enfin, la suppression de l’alcool entraîne un malaise physique (tremblement nocturne, delirium tremens), appelé syndrome de sevrage.
En France, on estime à 2 à 3 millions le nombre de personnes dépendantes de l’alcool (source INPES).

Les traitements de l’alcoolisme Le sevrage est l’arrêt radical de l’ingestion de boissons alcoolisées sous contrôle médical.
Ces cures de désintoxication peuvent se dérouler soit en ambulatoire (à domicile), soit en milieu hospitalier.
Ceci dépendra de l’état de la personne, mais l’hospitalisation est souvent nécessaire lorsque l’alcoolisme est sévère et que les fonctions vitales sont atteintes (foie).
On peut alors hydrater la personne par perfusion et lui donner ainsi des vitamines (B1, B6, B12, PP).
A domicile, un suivi médical régulier est préconisé.
La personne doit s’hydrater en abondance.
Cependant, dans les deux cas, le médecin prescrit un traitement médicamenteux afin d’éviter la crise de sevrage.
Généralement, on donne des sédatifs, des Benzodiazépines (Seresta, Valium).
D’autres médicaments existent pour aider à l’abstinence tels que l’Acamprosate et le Naltrexone.
Ils diminuent l’envie de boire.
Un suivi médical, psychologique et social est nécessaire pour accompagner la personne vers l’abstinence.
L’entourage de la personne est essentiel à son rétablissement, sans son appui difficile de s’en sortir.
Les centres de postcure proposent de poursuivre à la suite du sevrage, une reconstruction psychologique et comportementale du sujet.
Enfin, pour avoir des renseignements et de l’aide, il faut s’adresser aux centres d’alcoologie (ANPAA par exemple) présents sur tout le territoire.
C’est gratuit.
Il existe également des associations d’anciens buveurs (la plus connue étant les Alcooliques Anonymes) qui peuvent être d’un franc soutien pour écouter, orienter et conseiller.

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