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11 avril 2020 3 h 00 min

Les pratiques militaires en Grèce classique

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Les pratiques millitaires en Grèce classique A partir de la guerre du Péloponnèse (-431/-404), les pratiques de la guerre en Grèce antique changent en plusieurs points.
Le mercenariat Le mercenariat connaît un essor sans précédent.
Il est à la fois la réponse à des guerres qui se prolongent au fil des saisons, demandant de réels guerriers professionnels pour remplaçer le classique soldat-citoyen, et une conséquence de l’appauvrissement progressif des cités, entamé depuis le début du conflit.

Les pauvres se tournent vers une source d’argent nécessaire à la survie de leurs familles.
%%% Le fait que les dirigeants des cités fassent appel à ces mercenaires traduit aussi une sorte de décadence du civisme : avant cela, seuls les citoyens pouvaient être soldats, car défendre sa cité est un grand honneur.
Le « patriotisme » est en effet vigoureux dans le monde hellénistique.
Parmi les mercenaires, on trouve des sans-patrie, des déserteurs, ce qui prouve que la loyauté envers les cités perd de son importance.
Des armés remaniées La tactique de la phalange, qui attaque de front (depuis sa création à l’époque archaïque), et dont la force réside essentiellement sur le nombre, est de plus en plus remise en cause : d’abord, par Epaminondas, général Thébin, qui innove avec sa phalange oblique, mais surtout par l’emploi nouveau de guerriers, comme les peltastes.

Iphicrate, général athénien, systématise l’emploie des peltastes, fantassins légers, mais rapides.
Il fait de cet apparent chasseur, incompatible avec l’hoplite, un combattant apte au corps à corps, qui épaule considérablement l’homme de bronze.
On passe donc d’un affrontement de front à un affrontement en mouvement, ponctué d’embuscades.
Les innovations apportées à la pratique de la guerre, durant le Ve et le IVe siècle avant notre ère, sont notables au vu du peu de changements depuis l’époque archaïque.
Mais ce ne sont que les prémices de changements bien plus importants, qui ne viendront pas des cités grecques, mais de la Macédoine, par Philippe II dans un premier temps, puis avec son fils Alexandre le Grand.