Les méfaits du tabac sont connus et reconnus depuis plusieurs décennies.
Malgré la prise de conscience de l’addiction au tabac comme à une drogue, les moyens proposés pour une désintoxication des fumeurs ne sont pas à la hauteur.
Pendant que l’on augmente les taxes, que les gouvernements légifèrent sur de nouvelles lois de restriction et sur des moyens de répression, le fumeur se sent de plus en plus marginalisé.
On lui laisse la possibilité de fumer en lui agitant le bâton devant d’éventuels écarts de conduites.
Il ne reçoit pas, ou peu, de soutien de la société qui cherche à le cataloguer comme « drogué », au même titre qu’un preneur de produits stupéfiants.
Comment dès lors, permettre au fumeur de sortir de cette drogue ? Pour les toxicomanes, les alcooliques, il existe de nombreux centres de désintoxications : un milieu médical fermé où est prise en charge la dure sortie du monde des stupéfiants.
De nombreux accompagnements sont aussi prévus à la sortie de ces cures.
Et s’il n’y a pas de remède miracle pour la reprise d’une hygiène de vie saine, au moins tout à été pensé, réalisé pour une issue favorable des patients.
L’ancien toxicomane à été, rappelons-le, considéré comme un patient.
Le fumeur, lui, ne bénéficie pas de cette prise en charge.
Il est livré à lui-même.
Perdu dans l’océan de belles promesses de laboratoires médicaux : patchs, gommes, inhaleurs, médicaments.
A qui demande-t-il conseil ? Le plus souvent à son médecin traitant ou à son pharmacien.
Mais il reste seul face à lui-même, face à son « démon » tout au long de sa démarche.
Il lui est demandé de se sortir lui-même de cette addiction, de se désintoxiquer, seul, dans la vie quotidienne habituelle, dans un environnement où rien ne vient favoriser une force intérieure indispensable.
Le nouvel ancien fumeur, ne rêve alors que d’une chose, céder à la tentation de fumer cette cigarette que son propriétaire aimerait bien écraser une bonne fois pour toutes.
C’est un cercle vicieux dont on ne sortira que par une prise en charge globale plus sérieuse du tabagisme.
Il faudra bien y venir si des lois anti-tabac encore plus répressives sont adoptées.
Pensons à New-York où fumer en plein air est prohibé.
Qu’adviendra-t-il lorsque le tabac sera confiné aux domiciles personnels ? Ou lors d’une interdiction totale, que certains préconisent ?
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