Genèse Inspiré par le film western « Apache » sorti en 1954, le compositeur et musicien anglais Jerry Lordan écrit l’instrumental « Apache » à la fin des années 50.
Rapidement, dès 1960, le morceau est enregistré par le guitariste anglais Bert Weedon, mais ne sort pas dans les bacs.
En tournée avec le groupe « Cliff Richard & The Shadows« , Lordan leur joue « Apache » sur un ukulele : aussitôt, le groupe anglais est séduit, et veut enregistrer le morceau pour une sortie commerciale.
Enregistrement et succès Cet enregistrement se fait à Abbey Road, le 17 juin 1960, avec des instruments spécialement choisis par les Shadows.
À sa sortie en juillet 1960, le morceau est un succès instantané.
Le disque grimpe au sommet des charts pendant cinq semaines, et marque durablement les esprits, au point de devenir emblématique du son et de la carrière de la formation musicale.
Aux États-Unis, cependant, c’est la version du guitariste de jazz Jorgen Ingmann qui devient populaire en 1961, et grimpe à la deuxième place des charts américains.
Depuis, la véritable paternité du morceau a été reconnue par le monde musical, qui considère « Apache » comme l’un des cent meilleurs morceaux instrumentaux de tous les temps.
Reprises et samples Pendant les années 60 et 70, de nombreux musiciens reprennent « Apache » dans des styles plus ou moins différents.
La version du « Incredible Bongo Band » (1973), notamment, devient l’un des classiques du hip-hop lorsqu’elle est samplée par la majorité des rappeurs des années 80 et 90 (Fatboy Slim, LL Cool J, etc).
Ainsi, la reprise de « Sugarhill Gang » (1981) redonne une seconde vie au morceau lorsqu’elle apparaît dans la sitcom « Le prince de Bel-Air », où elle sert d’accompagnement à une chorégraphie célèbre de Will Smith et d’Alfonso Ribeiro.
Plus récemment, on peut citer le groupe « Scooter », qui a connu le succès en adaptant « Apache » à la sauce techno.