Définition et origines Définition Les eaux–fortes constituent un mode de gravure dit « en creux », il s’agit d’une gravure effectuée directement sur une plaque de métal.
Elle est aussi appelée la taille-douce.
L’originalité de cette gravure réside dans le fait qu’elle s’opère à l’aide d’une substance chimique qui attaque le métal.
Celui qui grave par le procédé d’eau-forte est appelé un aquafortiste.
On dit de ce procédé qu’il s’agit de taille indirecte, car le creux du métal s’obtient par un acide.
Par opposition, la taille directe consiste à graver un métal avec un outil.
Origines La technique des eaux–fortes est utilisée dès le Moyen-âge par des orfèvres.
Au début du XVe siècle, des graveurs renommés commencent à l’appliquer, comme Albrecht Durer en 1515.
Dès 1530, la technique devient l’une des méthodes préférées des peintres-graveurs comme l’italien Francesco Mazzola.
Au XVIIe siècle, les méthodes de gravure évoluent, notamment grâce à Jacques Callot qui invente la technique des bains multiples.
Rembrandt reprendra cette technique, et développera les techniques d’impression, en essayant différents papiers, diverses encres.
De nombreux peintres, au XIXe siècle, exploiteront ce procédé : Goya, Picasso ou encore Matisse.
Substances et technique Substances L’eau-forte était le nom que l’on donnait avant à l’acide nitrique, alors utilisé pour graver.
Aujourd’hui, on utilise des substances moins toxiques le perchlorure de fer par exemple.
On peut aussi utiliser l’aquatinte qui permet de réaliser des teintes grises et noires.
On utilise aussi la gravure au lavis, idéale pour réaliser des effets picturaux ou la fleur de soufre en suspension.
On réalise aussi des gravures au crayon, qui permettent de se rapprocher au maximum d’un effet crayonné.
Technique La plaque métallique doit être recouverte d’une couche de résine et/ou de vernis à graver.
L’artiste dessine alors son modèle avec une pointe, il va donc retirer aux endroits voulus le vernis préalablement disposé.
Puis, la plaque est plongée dans un acide qui va la creuser aux endroits désirés, non recouverts par le vernis.
Le temps de bain de la plaque est plus ou moins long, il dépend de l’aspect final que l’on souhaite obtenir.
A cette étape, la substance chimique choisie a son importance, puisqu’elle modifie le creusement de la plaque.
On nettoie ensuite la plaque en enlevant le vernis, et en la recouvrant d’une feuille de papier gravure et de langes pour la passer dans des rouleaux de presse.