Le zen Dans le zen, le peintre doit représenter un « moment de vérité visuelle » de la nature.
C’est un mouvement d’appréhension instantanée, inséparable de la nature.
La technique du sumiye, consistant à utiliser une peinture d’encre peu diluée dans l’eau, a eu pour grands maîtres Liang Kai et Mou Ki au XIIIe siècle.
Ils ont su utiliser les ressources proposées par des techniques, comme l’encre rompue ou le lavis monochrome pour atteindre le « samâdhi de l’encre » qui suggère le point de perfection de la notation spontanée.
Le Japonais Suzuki dit d’ailleurs : « Un point sur une peinture sumiye ne représente pas un faucon, une ligne courbe ne symbolise pas le mont Fuji.
Le point est l’oiseau et la ligne est la montagne.
» Les arts zen Zen et arts suggèrent que le zen a touché non seulement la peinture, mais aussi d’autres types d’arts.
Certains types d’activités qui ne seraient pas considérées comme artistiques en Occident, peuvent l’être en Asie.
Il s’agit de parler de « l’art sans art« , ainsi que le qualifie Herrigel.
Il en va ainsi, de l’escrime, du tir à l’arc, de l’arrangement des fleurs ou de l’art du sekitei, c’est-à-dire l’art du jardin de pierres.
L’esprit zen a aussi été introduit dans la cérémonie du thé, dès le XVe siècle, mais c’est au XVIe siècle que Senno Rikyu codifia de manière très précise, les rites de cette cérémonie.
L’architecture zen, quant à elle, repose sur une méthode importée de Chine à l’époque Kamakura, celle de l’assemblage du bois (kara-yô).
Cette architecture monastique se retrouve dans le Shariden, dans le pavillon des Reliques de l’Engakuji ou dans le Kaisando de l’Eihôji à Gifu.
Si l’art zen ne comporte pas de sculptures, il présente de nombreuses techniques de peinture.
Outre le sumiye, telles que l’hatsuboku, une sorte de tachisme, l’haboku qui est une variante de l’encre rompue, le tentaï qui se rapproche du pointillisme ou encore le sunyata qui est l’art de réserver le vide.
Quelques grands peintres du zen Au XIVe siècle, les grands noms du sumiye sont Musô, Mo Kuan et Kaô.
Le XVe siècle voit évoluer les disciples des grands maîtres du XIVe : Minchô,Shûbun, Soga Jasoku, Josetsu et « La Truite et la Gourde » et Sesshû, auteur du kobaku du musée de Tokyo, un magnifique paysage en « tache d’encre ».
Les derniers grands noms de l’âge d’or du zen sont, Bunsei, Tohaku, Shokeiou Sesson, mais d’autres peintres ont pris le relais de l’esprit zen : Musachi,Isshi, Fugai, Hakuin ou Sengai.