Il est finalement loin le temps où Rihanna, teenage star aux cheveux longs et sages, se trémoussait de façon assez convenue sur son premier hit, Pon De Replay.
C’était en 2005.
Depuis, la protégée de Jay-Z a suivi une route stellaire qui l’a placée au firmament de la scène R&B.
Habituée des prestations léchées et carrées, elle a, pour de bon, placé la barre plus haut lors de la dernière NBA All–Star Game.
Et confirme que son succès depuis plus de 5 ans est loin d’être usurpé.
Le set commence par une reprise aérienne de Umbrella.
Servie par une pluie de cordes, la belle laisse couler sa voix si singulière sur la mélodie de cette chanson à l’épreuve du temps et des registres.
Envolées lyriques qui prennent les tripes.
La suite n’est pas en reste.
Les accents electros de Only Girl In The World sont revisités par une série d’arrangements qui joue la carte du funk-rock incisif.
Rihanna s’énerve et hausse le ton.
Rude Boy emboîte le pas.
Là encore, la chanteuse chante, charme, et démontre que son répertoire sait vivre en « vrai live » (sans play-back, ndlr).
L’hymne What’s My Name résonne avec l’appui de Drake pour un featuring convenu, mais efficace.
Ambiance soft Dancehall envoûtante encadrée par une escadrille de Pompom Girls aux déhanchés habiles.
Puis arrive le final.
Les clairons et cuivres (synthétiques) annoncent l’arrivée du Roi Kanye West.
Le rapper rejoint la sirène des Barbades sur un All Of The Lights triomphant et serein.
Rihanna, entre KW et David Guetta, est devenue la franchise gagnante des featurings à succès.
En France, Who’s That Chick et S&M squattent le Top 10 (respectivement #5 et #11).
Rihanna règne et gère : plus que jamais, elle s’impose comme cette usine à tubes imparables tout en devenant cette icône qui a su s’installer et se maintenir dans une industrie ou tout va très (trop ?) vite.
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