Vie de Sainte–Radegonde Fille de Berthaire, roi de Thuringe, elle naît en 518.
En 531, elle est faite prisonnière à la villa royale d’Athies par Clotaire, un des fils de Clovis qui a massacré sa famille.
Clotaire, devenu veuf en 538, veut l’épouser, mais elle s’enfuit.
Elle sera toutefois rattrapée, et sera contrainte à se marier à Soissons.
Devenue reine, elle met sa piété au service des pauvres, des malades et des affligés qu’elle accueille, soigne et console.
Quand Clotaire assassine son frère, qui était captif comme elle, elle refuse de vivre avec son mari.
Elle décide alors de prendre l’habit religieux.
Elle se retire à Poitiers où elle fonde, entre 552 et 557, un monastère.
Celui-ci prendra le nom de « monastère de Sainte-Croix » quand Radegonde reçut une relique de la vraie Croix des mains de l’empereur de Byzance.
Même retirée du monde, Radegonde avait encore un poids politique : elle intervenait auprès des princes pour mettre un terme ou empêcher les conflits.
Elle lutta également pour la survie du monastère.
Elle mourut en 587 à Poitiers.
C’est d’ailleurs dans l’église Sainte–Radegonde-de-Poitiers que se trouve son tombeau.
Histoire de la ville de Sainte–Radegonde A la mort de Radegonde, une grande ferveur s’empara des croyants : les malades affluèrent auprès de son tombeau, en espérant un miracle.
Le village de Sainte–Radegonde porte son nom car il a hérité d’un fragment de son bras.
Ce fut le début de la renommée du village, et on fit même faire un bras reliquaire en argent.
Les pèlerins continuèrent à affluer pour venir prier la Sainte afin qu’elle soulage leurs misères.
S’ils obtenaient gain de cause, ils laissaient en ex-voto une figuration du membre guéri, ou une béquille ! La ville de Sainte–Radegonde est donc très ancienne.
Elle n’avait pas de seigneur résidant, mais se trouvait sous l’autorité de l’évêque, qui était représenté par un capitaine.
Au XIVe siècle, la population obtint de faire construire un fort pour se protéger des brigands, et en raison de la Guerre de Cent ans.
Ce fort fut construit au-dessus de l’église.
Symboliquement, on cumulait ainsi la protection donnée par les murs et la protection divine.
Au XVIe siècle, un collège fut créé à Rodez.
Il fallait le doter, et on lui donna le prieuré de Sainte–Radegonde.
En 1762, quand les jésuites furent interdits, le collège de Rodez devint collège royal, mais le prieuré, lui, resta attaché.
Le village de Sainte–Radegonde est donc fortement lié à Rodez.
Laisser un commentaire