L’idée Des penseurs critiques Martin Luther (1483 – 1546) et Jean Calvin (1509 – 1564) s’opposent théologiquement au dogme catholique.
La portée politique de telles critiques ne vint qu’après.
Ils rejettent l’autorité du Pape, car considèrent que la seule source de la foi est la Bible.
Ils attachent une importance accrue au texte même, chaque croyant devant s’y faire son propre chemin vers la foi et développer sa relation au divin.
La prédestination Le Pape, comme l’Église en générale, ne peut assumer la communauté des croyants, puisque pour ce qui devint le protestantisme, le croyant dépend du salut.
En effet, pour Calvin et Luther, il existe une prédestination pour chacun, et ils affirment que seul Dieu choisit les élus, et non une autorité terrestre.
La pratique Le culte Découlant de cela, ils proposent une application différente lors des célébrations.
Par exemple, le protestantisme rejette le culte de la Vierge, ou des saints.
La messe Et si, chez les catholiques, la messe symbolise la transsubstantiation et le renouvellement, les protestants y voient commémoration et consubstantiation (le vin et le pain sont ce qu’ils sont, non une transformation du corps christique).
Les sacrements Quant aux sept sacrements catholiques, y répondent deux, voir trois sacrements auxquels croient les protestants.
L’évolution Selon le roi… Le protestantisme, en tant qu’idée religieuse, dépend de beaucoup dans son histoire de la volonté royale.
Tantôt elle se fait tolérante, tantôt elle est répressive, dépendant du contexte politique du moment.
Mais malgré ces ballotements elle parvient à s’imposer dans le paysage religieux français.
De l’acceptation au rejet François Ier par exemple n’engage aucune répression contre le protestantisme, sans être totalement tolérant.
Il va même, en 1526, jusqu’à gracier un traducteur de Luther ayant été condamné.
Mais cela change à partir de 1534, suite à l’affaire dite des placards.
Amnistie pour ceux qui conjurent, massacre des Vaudois, jugement sans appel des hérétiques, condamnation pour possession de certains livres, serment de catholicisme obligatoire pour tout officier royal, tel sont désormais le lot quotidien face au protestantisme.
Le ventre fécond d’un bain de sang Un tel contexte prépare les huit guerres de religion emmaillant la France au cours de la seconde moitié du siècle, avec pour point d’orgue le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 aout 1572.
Il faudra attendre 1598 et l’édit de Nantes pour que le protestantisme entre légalement dans les pratiques religieuses du pays.
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