Bien que les populations Inuit semblent être à l’écart de toute pollution, il s’avère pourtant qu’elles sont intoxiquées par de fortes doses de pesticides.
En effet, l’analyse du lait maternel de femmes Inuit prouve que celui-ci est gorgé de polluants industriels.
Si la population Inuit vit loin des villes et des usines, elle constitue le maillon terminal d’une chaîne alimentaire marine, tout au long de laquelle s’observe une bioconcentration de pesticides se transmettant de consommateur en consommateur.
Les molécules de polluant, libérées dans l’air par les vapeurs d’usines agricoles, se condensent et retombent dans l’océan.
Absorbées par le plancton, elles sont ensuite ingérées par les crustacés, puis par les poissons et d’autres organismes marins.
Ceci s’explique par le fait que les polluants sont extrêmement persistants, ils ne sont pas éliminés par les organismes qui les absorbent, mais stockés dans les graisses.
C’est pourquoi leur concentration augmente considérablement à chaque transmission à un être vivant possédant de plus grandes réserves de graisse.
L’avant-dernier maillon de la chaîne est l’ours polaire qui se nourrit de phoques qui ont eux-mêmes ingéré de grandes quantités de polluants.
Et la population Inuit se nourrit presque exclusivement de viande d’ours blanc, renfermant une concentration de pesticides trois fois supérieure à la concentration initiale, voilà pourquoi le lait des femmes Inuit, les « prédateurs » en bout de chaîne, se retrouve gorgé de pesticides, entraînant de graves troubles du développement chez les enfants ainsi allaités, des problèmes digestifs et cardiaques, et favorisant l’apparition de certains cancers.
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