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10 avril 2020 21 h 30 min

L'éthique et don d'organe, des éléments pour une réflexion

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Le développement des transplantations d’organes, suscite un questionnement d’autant plus crucial qu’il s’impose, au moment où notre monde semble avoir perdu les repères traditionnels qui fondaient la cohésion sociale.
Les avancées de la science, conduisent à engager une réflexion qui concerne médecins et chercheurs, mais aussi philosophes, juristes, théologiens et l’ensemble des citoyens.

Quels sont les éléments qui définissent l’identité humaine ? Sur quels principes peut-on se fonder, pour trancher la question de savoir s’il est légitime de donner ou de refuser de donner un organe, au nom de quoi peut-on décider, qu’il est permis d’accepter ou de refuser d’être greffé ? La réponse à de telles questions, dépend bien évidemment de l’orientation philosophique choisie.
Si l’on considère que la pratique doit prendre le pas sur la théorie, on sera amené à dire que, puisqu’elle permet de sauver des vies, il ne convient pas vraiment de se poser d’autre question.
La vie a-t-elle une valeur inconditionnelle ? Doit-on sauver la vie, même au prix d’un reniement de certaines « valeurs » ? Ne faut-il pas considérer que la réflexion sur les principes et les fins, doit rester prépondérante, même si celle-ci révèle des oppositions importantes entre les différentes cultures et les diverses sensibilités ? Un certain nombre de principes fondamentaux, découle des valeurs affirmées dans la Déclaration Universelle des droits de l’homme, de 1948 et 3, au moins, sont applicables au cas du don d’organe : 1 Le respect de la personne La dignité de l’être humain, réside dans son autonomie morale et sa liberté.

2 Le principe de bienfaisance Il consiste, à éviter de nuire et à faire le plus de bien possible.
3 La justice et l’égalité Les êtres humains sont égaux, en dignité et en droits.
Ils doivent être traités de façon égale.
De là, découle la règle qui interdit que soient exploitées les populations vulnérables.
Il s’agit d’éviter deux écueils, dont la soumission de l’homme à la loi du marché, d’où le principe de la gratuité du don et le refus de la vente d’organes, et l’excès d’un pouvoir qui légiférerait, au mépris des droits de l’homme.