Les perturbateurs endocriniens vont être définis, comparés avec l’effet d’autres molécules toxiques, puis la notion du principe de précaution sera précisée.
Définition Les perturbateurs endocriniens sont des molécules chimiques ou naturelles qui agissent de façon sélective et à long terme sur le système hormonal, en modifiant son équilibre.
Contrairement à des molécules classiques, la toxicité est accrue, car le système hormonal répond à des très faibles doses, en amplifiant le signal.
Quelle la différence avec un toxique classique ? Toute les molécules sont toxiques mais à des doses très variables.
Pour des toxiques classiques, les tests peuvent détecter un effet sur quelques années, mais pour les perturbateurs endocriniens, ils auront des effets à beaucoup plus long terme (quelques dizaines d’années).
Le bisphénol A est par exemple suspecté de provoquer des troubles de la reproduction, mais aucune étude sur le long terme n’a encore été publiée (source : « Bisphénol A : Effets sur la reproduction » – Inserm).
Comment savoir si une molécule est un perturbateur endocrinien, sans études qui le prouvent ? Tout d’abord, la formule chimique de ces perturbateurs est proche de celle des hormones.
Sachant que les hormones agissent comme des clefs n’ouvrant que certaines serrures, la formule chimique étant la partie dentée de la clef, les perturbateurs peuvent ouvrir des portes indûment.
En outre, ces perturbateurs sont suspectés d’agir en voyant leur action toxique amplifiée naturellement, les faibles doses répétées au cours des années sont susceptibles de provoquer des maladies.
Dans ce cas, le principe de précaution doit s’appliquer.
Sachant que la Constitution française a intégré ce principe en 2005, nos gouvernements sont donc maintenant en mesure de demander à ce que des produits de substitutions soient utilisés.
En France, le bisphénol A est par exemple dorénavant interdit dans les biberons.
D’autres molécules chimiques sont candidates et de nombreuses organisations non gouvernementales portent le sujet auprès des élus parlementaires.