La définition Selon le Littré, la définition exacte est celle « d’un large vestibule s’ouvrant sur divers bureaux et autres salles d’un bâtiment ouvert au public.
» Le terme de « la salle des pas perdus » s’applique à toute salle d’attente vaste, claire, ouverte à tous.
Son utilisation s’est d’abord concentrée sur les bâtiments administratifs, et plus particulièrement aux tribunaux.
Il s’agissait de la salle d’attente où les personnes patientaient pendant que le jury délibérait sur le statut coupable ou non coupable de l’accusé.
Au fil du temps, l’expression a également été utilisée pour tous bâtiments publics : palais de justice, trésor public, hôtel de ville, etc.
Aujourd’hui, si l’expression est encore largement utilisée pour ces endroits, on peut également l’employer pour une gare ou un aéroport (c’est-à-dire ce qui possède une plate-forme dégagée où on peut faire les cent pas).
L’origine La croyance populaire veut que ce soit l’endroit où, tournant en rond, on y perd ses pas, d’où le terme de « pas » qui serait « perdus« .
Pourtant, l’origine de cette expression est beaucoup plus incongrue.
C’est sous le règne de Louis XVIII que l’expression « la salle des pas perdus » prend son origine.
À cette époque, le contexte politique français est trouble.
Après un premier exil, Napoléon retrouve son nom d’empereur pour cent jours.
En 1815, après la défaite de Waterloo, Louis XVIII reprend le contrôle de la France, mais cela provoque de vives tensions au sein de la Chambre.
Louis XVIII appela lui-même la Chambre « la Chambre introuvable », puis lorsque les élections étaient en sa faveur « la Chambre retrouvée ».
En effet, les députés qui avaient dû quitter leur poste étaient considérés comme « perdus« , alors que s’ils avaient gagné les élections, ils n’étaient « pas perdus« .
Ainsi, les députés qui patientaient avant de regagner leur poste attendaient en dehors de la Chambre, dans l’attente de la regagner, dans une salle attenante aux bureaux, appelée au fil des années, « la salle des pas perdus« .