Le développement durable, un oxymore ? Le mot développement et l’adjectif durable, placés l’un à côté de l’autre, apparaissent comme deux termes opposés (un oxymore).
Le mot développement évoque le progrès, la croissance, mais aussi la transformation d’une matière première par la valeur travail.
Le produit résultant est par nature périssable.
Sa durée de vie est limitée dans le temps.
L’adjectif durable signifie de nature à durer longtemps.
Comment le développement peut-il donc être durable s’il est impermanent ? Les cellules, les productions humaines, les ressources naturelles se régénèrent ou disparaissent en permanence.
Rien n’est immuable, tout se transforme.
Un développement respectant les grands équilibres sur la durée Les inventeurs du concept » développement durable » ont certainement voulu indiquer que le progrès, fer de lance des scientistes depuis le 19e siècle, ne peut se faire aujourd’hui, sans réduire l’empreinte carbone de la production industrielle et agricole, de la consommation et des déplacements des objets et des personnes.
Sans réguler conjointement la consommation d’eau, de papier et d’énergies fossiles.
Sans prévoir également le recyclage des déchets industriels et domestiques.
Sans limiter le recours au nucléaire.
Un long chemin reste à parcourir J’appartiens à une génération où l’on gardait les ficelles, les papiers de journaux et d’emballage, les pots de confiture, les élastiques, les boutons, la laine des tricots, l’huile de vidange, les métaux, les vieux meubles.
On faisait du compost avec les déchets ménagers et on donnait les épluchures aux lapins.
On ne gaspillait, ni la nourriture, ni le pain.
Ce n’était pas dans une contrée lointaine.
C’était juste 10 ans après la Seconde Guerre mondiale sur le plateau ardéchois.
Nous sommes passés d’une économie raisonnée, à une économie de gaspillage et de matraquage publicitaire.
La configuration ancienne des grandes villes, polluées par les gaz d’échappement d’automobilistes, ne favorise, ni les déplacements à vélo, trop dangereux, ni la circulation des bus, et encore moins ceux des piétons.
La défense de l’environnement est une philosophie de vie, basée sur le respect de soi et de l’autre.