Comment se manifeste le jeu de pouvoir et de contrôle dans le couple ? Le conjoint use, de façon récurrente et délibérée, de procédés manipulatoires ou violents.
Il existe plusieurs formes de violence : La violence physique : gifler, tirer les cheveux, déchirer les vêtements, étouffer, empoigner, pousser dans les escaliers, etc.
La violence verbale : hurler, donner des ordres, insulter, interrompre sans cesse l’autre, dénigrer, ne pas écouter l’autre, ironiser, etc.
La violence psychologique : rabaisser afin de susciter chez la victime une mauvaise image d’elle-même, faire culpabiliser, dévaloriser, menacer (représailles, suicide, droit de garde des enfants), critiquer en permanence, faire passer la victime pour folle, intimider en cassant des objets et en lançant du mobilier, etc.
La violence sexuelle : viol, contraindre la victime à une insatisfaction sexuelle, être forcé d’agir selon les fantasmes sexuels de l’agresseur, être prêtée à un ami, etc.
La violence économique : empêcher de travailler, dévaloriser le travail de la victime, ne pas participer aux charges du ménage, interdire l’accès à l’argent du couple, etc.
L’agresseur utilise et abuse de ces violences en huis clos.
Quelques voisins ont dû entendre du bruit.
Aucun ami n’en est témoin.
La victime et ses enfants vivent la peur au ventre.
Il nie ou minimise les abus, leur gravité et la souffrance de la victime.
Il trouve des excuses à ses agissements et en attribue la responsabilité à la victime.
Il invoque le privilège masculin, recourt à l’isolement et à l’intimidation et utilise les enfants.
Ces comportements violents ont pour but de contrôler et dominer le conjoint.
La victime est sous emprise Elle n’est pas sadomasochiste.
Elle est prise au piège.
Elle a peur, a perdu toute estime de soi et espère un changement.
Elle est menacée.
Elle aime son agresseur (celui du début de la relation).
Il lui dit encore « je t’aime ».
Un jour, la victime ne supporte plus ces sévices et ose dire « stop ».
C’est la phase de réveil.
L’agresseur montrera au grand jour sa colère, voire sa haine (lorsque nous avons affaire avec un manipulateur) pour la victime.
Le processus de violence se rompt.
La liberté est bien méritée.