Clapotis de l’eau Ce fleuve, le Niger, qualifié de « fleuve sans retour » se mérite.
S’enfoncer dans les tréfonds de ce continent noir, au cœur même des interminables territoires de cet intérieur désertique.
Déferle-t-il en direction de l’Est ? Est-t-il un gigantesque affluent du Nil ? S’évapore-t-il au contact des brulantes chaleurs sahariennes pour atteindre le lac Tchad ou débouche-t-il simplement sur la « grande mer salée » ? Le sable, l’eau C’est à Mopti que le fleuve va se diviser en une multitude d’étendues d’eau pour former un delta intérieur.
C’est en période de crue que le fleuve Niger inonde les vastes plaines et tous les alluvions fertiles.
Les berges sont irriguées par le rythme annuel des crues et des décrues.
A l’extrême Nord, le Niger forme une large boucle dans le sable du désert, Tombouctou trône en son sommet.
Encore actuellement, la sécheresse et la famine fait ses ravages.
Les terres, les peuples vivent en soumission au « bon vouloir » des cieux.
Au fil du fleuve De larges chapeaux en forme de cône se dessinent sur les plaines environnantes, ce sont les bergers Peuls qui de leur baguette agile mène leurs troupeaux de zébus.
Petit à petit le fleuve se rétréci formant des méandres pour déboucher sur le « Lac Obscur », ce lac que les hommes traversent toujours avec appréhension.
Nous avons du mal à seulement imaginer que le désert est là, très proche.
Ses villes façonnées dans le sable Le gigantesque château de sable (la Grande Mosquée), décoré de tours, de pilastres, de minarets, s’élève au dessus de la ville et de ses environs telle une majestueuse statue trônant sur son socle.
La vie s’anime dans les cours des maisons de sable, poules, moutons tournent autour des femmes qui s’activent en faisant résonner leur pilon sur le mortier, les enfants se dirigent vers l’école coranique, tandis que les hommes travaillent aux champs.
Mystérieux fleuve Niger, tel un gigantesque miroir où chacun peut s’y mirer et s’y retrouver.