La gamme motoriste CX du constructeur Honda

Un laboratoire roulant Entre les vieillissantes Honda CB 125, 250 et 360 bicylindres et les quatre cylindres 500 et 750, la 500 CX bouleverse les standards du constructeur nippon lorsqu’elle apparaît dans les premiers salons européens en 1977.
Honda adopte le bicylindre en V face à la route, comme Guzzi à cette différence prés que son propulseur est doté, comme celui des voitures, d’un système de refroidissement liquide.

Comme les voitures également, mais aussi comme les Européennes Guzzi et BMW qui sont alors les reines du grand tourisme, la transmission secondaire est confiée à un cardan, gage de confort d’entretien et de propreté.
L’allumage est électronique de type CDI, c’est-à-dire sans réglage périodique de l’écartement des rupteurs.
Les roues sont à « bâtons », c’est-à-dire dispensée du laborieux contrôle épisodique de la tension des rayons.
On voit ici se dessiner non pas une nouvelle moto, mais un nouveau concept de moto empruntant à l’industrie automobile tout ce qui peut soulager le motard des contraintes alors propres aux deux-roues.
Un signe d’ailleurs, témoigne de cet état d’esprit : la disparition du kick.

La CX est la première moto dont la mise en route est exclusivement confiée au démarreur électrique.
L’objectif affiché par Honda est de proposer une grande routière confortable, fiable et sans soucis à un tarif abordable, d’où la cylindrée relativement faible par rapport aux grands classiques routiers de l’époque.
La CX est en vérité le laboratoire roulant de Honda dans le secteur du grand tourisme.
Honda met le turbo Non content de prouver qu’une « petite » grande routière peut relever le défi du grand tourisme face aux grosses cylindrées, Honda démontre qu’une 500 peut aussi se montrer plus performante qu’un gros cube tout en conservant les avantages de sa moyenne cylindrée.
En 1981, la 500 CX est la première moto à adopter en série le turbo compresseur, doublé d’un système d’injection électronique géré par une puce comme on en trouve dans les ordinateurs.
De 50CV, la puissance de « la bête » passe à 82CV, mais bien plus que la performance pure, c’est l’étendue des possibilités ouvertes par la nouvelle technologie Honda qui est dévoilée.
Honda en tirera le meilleur parti dès 1983 en portant la cylindrée de la CX à 650cm3 en versions classique et turbo, mais également Silver Wing, petite soeur de la Gold Wing, aboutissement du concept de « motomobile ».