La jeunesse d’un futur polémiste Né Jean – François Ricard en 1924 à Marseille de parents franc-comtois, il choisit le surnom de Revel en 1958 après ses débuts d’écrivain.
Il vit une enfance sereine en Provence.
Lecteur assidu et précoce, le jeune Jean-François sèche régulièrement les cours pour lire les auteurs de son choix, dont Voltaire, son maître.
Puis, il monte à Paris afin de suivre des études de philosophie à l’École Normale Supérieure.
Quand la guerre éclate, l’étudiant s’engage alors dans la Résistance.
Il y sera coursier sous le pseudonyme de Ferral.
Agrégé de philosophie, il part enseigner en Algérie, au Mexique et en Italie.
Des postes qui lui permettent de maîtriser l’espagnol et l’italien.
Une vie que l’enseignant qualifie lui-même de picaresque.
De retour en France, il arrête définitivement sa carrière de professeur en 1963 et se consacre à l’écriture.
Un homme libre Socialiste, mais avant tout homme de gauche, Jean-François Revel milite dans les années 1960 pour la liberté et la démocratie à une époque où les intellectuels prônent l’idéologie communiste.
Il est de nombreuses fois attaqué par ses pairs et certains politiques dont Georges Marchais pour ses convictions.
Après avoir passé 10 ans dans la mouvance de François Mitterrand, l’écrivain se dit déçu par la politique dont il s’éloigne.
Dans son ouvrage « Ni Marx ni Jésus » en 1970, il exprime sa révulsion concernant la machine totalitaire du communisme qui à ses yeux est une imposture.
C’est une idéologie fausse qui renvoie à « la démission de l’intelligence ».
Être de gauche c’est vouloir le développement des libertés, l’égalité des chances et l’étatisation.
Directeur de publication à L’Express jusqu’en 1981, puis chroniqueur au magazine Le Point, affectionnant les pamphlets, le philosophe est bien connu pour ses controverses idéologiques qu’il étale également dans ses articles jusqu’à sa mort.
Il s’éteint le 30 avril 2006 à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre auprès de son épouse Claude Sarraute, fille de l’académicienne Nathalie Sarraute.
Une œuvre qui ne laisse pas indifférent JF Revel nous lègue une bibliographie d’une trentaine d’essais qui ont souvent soulevé la polémique.
Les plus connus outre ceux cités précédemment restent « La Tentation totalitaire » en 1976, « La Connaissance inutile » en 1988, ses mémoires : « Le voleur dans la maison vide » en 1997, un livre truculent qui revient sur son existence d’homme libre, « La Grande Parade », en 2000, sur l’utopie socialiste et « L’Obsession anti-américaine » en 2002, son dernier opus.