Mars était autrefois le dernier de l’année : il annonçait l’année nouvelle, avec le retour du printemps.
Mais attention à la lune : « La lune de mars mène toutes celles de l’année ».
Le mois de mars est celui du retour au travaux de la vigne: « Taille tôt, taille tard, il n’y a de taille que de mars« .
Voilà pour la vigne, que chacun des villageois avait en Lorraine, quelquefois devant sa maison, plus souvent dans un champ orienté à l’est.
Il est préférable que Mars soit sec, et si possible chaud : »Mars sec remplit cave et grenier » ; « La poussière de mars vaut de l’or ».
Surtout pour la fille du paysan, si elle a un promis : « Mars hâleux marie la fille du laboureur” à une époque où l’on évitait les mariages en période de disette.
Ce qui est bon pour la fille du laboureur est bon pour les vergers, les pommiers en particulier, en cas de vent : “Mars venteux, année de pommes”.
L’orage ne fait pas peur au paysan qui espère un mars sec avec orages : “Quand mars tonne, l’année sera bonne”.
En particulier, pour la vigne : “Quand en mars il tonne, on remplit bouteilles et tonneaux”.
La contradiction n’est pas loin, à la lecture du dicton suivant : “De gaieté, vigneron, vide vingt fois ton verre, lorsque les pluies de mars inonderont la terre”.
Pour les autres cultures (on ne vit pas que de vin), le lin par exemple : “S’il pleut au mois de mars bel et bien, tu récolteras beaucoup de lin”.
Pour les céréales, l’avenir est moins rose : “Tonnerre en mars, grand vent, guère de fruits, guère de blé, guère d’huile et de vin, pour entretenir le corps humain”.
Pas optimiste, mais on pourra toujours récolter des pommes.
Tout cela est bien beau : et s’il neige ? Gros soucis : “Neige en mars grille les bourgeons » nous dit celui-ci.
Cet autre répond : “S’il neige en mars, malheur aux fruits”.
Les pommes aussi ?
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.