Les Dauphins avaient voulu battre monnaie à Visan (florins d’or et marcs d’argent, deniers, oboles).
Ce qui fut réalisé, grâce à des ateliers itinérants qui étaient tenus par des monnayeurs italiens, ce qui dura de 1327 au 20 Février 1345.
Le 31 juillet 1344, un acte fondamental vint marquer d’une empreinte indélébile le destin de la cité rurale : le Dauphin du Viennois Humbert II, fils de Jean II de la Tour du Pin et de Béatrice de Hongrie, était alors couvert de dettes, il céda donc Visan pour une somme de 12 000 florins d’or au Pape Clément VI, qui était un prince de l’église très remarquable et qui convoitait ce domaine depuis que la papauté étant en proie aux guerres civiles, avait transporté la tiare de Rome en son fief avignonnais dès le début du XIVème siècle.
Le Pape tenait enfin un bastion confortable au nord de son État, face au royaume de France, mais le hasard voulût que les territoires de Visan, Valréas, Grillon et Richerenches soient isolés de la majorité de sa possession par un étroit lambeau de terrain, celui de Tulette resté fief des Dauphins.
C’est ainsi que fut née l’Enclave des Papes.
Il demeura possession du Saint-Siège jusqu’à la période révolutionnaire et donc Visan fut alors rattaché au canton de Valréas en 1802.
L’histoire de Visan étant très vaste remonte même aux périodes paléolithique et néolithique où peu avant l’ère chrétienne, c’est-à-dire vers 70 avant Jésus-Christ sous le règne d’Auguste, une partie de la 2ème légion vint s’y fixer et ainsi marquer les véritables débuts de l’histoire du village.
Visan s’appelait alors Avisanum et il se trouvait sur la voie romaine reliant Vaison à Valréas.
Selon les archives, il semble que la paroisse de Visan ait été fondée au Vème siècle et dès le VIème siècle, elles attestent que la paroisse possédait déjà une église sous le vocable de Saint-Martin et un cimetière qui sera d’ailleurs utilisé jusqu’en 1736.