On a beau avoir lu tout Dolto, adhérer aux théories de Ruffo et comprendre le concept de résilience de Syrulnik, il n’en va pas pour autant de soi quand il s’agit de l’éducation de nos chers enfants.
Si les spécialistes de la petite enfance s’accordent à dire qu’il faut faire preuve d’autorité (oui mais pas trop), être rigoureux (attention on a pas dit psychorigide), se montrer cool et ouvert (mais ne pas oublier qu’on est parents, pas copains) et plein d’autres choses qui nous paraîtront aller de soi mais qui, à n’en pas douter nous fera passer pour des tyrans aux yeux de nos chers anges (« ben toute façon, tu comprends rien !!! »).
Alors docteur, on fait comment ? Et bien on fait au feeling.
Oui mais comment savoir si c’est ce qui convient ? Ah! mais on ne le sait pas.
On suppose, on tente et si besoin on réajuste.
Mais faut que je lui pose des limites quand même ? Pour sûr.
Mais comme vous passerez forcément pour le ou la méchante de service ne vous inquiétez pas trop.
Votre enfant sent que vous l’aimez et le protégez en lui fixant des interdits (mais si, même si cela n’est pas toujours évident).
Et si jamais mon enfant ne m’écoute pas, je peux lui mettre une fessée ? L’éternel débat du pour et du contre…quand vous n’êtes pas d’accord avec votre conjoint, vous lui infligez une correction ? David Dutartre, président de l’observatoire de la violence éducative ordinaire dit qu’un enfant atteint dans son intégrité ne cesse pas d’aimer ses parents.
Il cesse de s’aimer lui-même.
Peut-être devrions-nous méditer sur ces paroles quand nous sentons que la coupe est pleine.
La bonne méthode d’éducation sera la vôtre si vous êtes sûr de ce que vous transmettez à vos enfants à travers vos gestes et vos paroles.
Soyez sûr de vous et vous les rendrez sûrs d’eux.