A la lecture de l’énoncé, il faut d’abord se demander ce qui justement « pose problème », tout ce qui peut être ambigu.
La problématique sera l’épine dorsale du devoir : à chaque moment, assurez-vous que ce que vous rédigez y répond.
Etape 1 : le lexique Il est toujours bon de vérifier la polysémie des mots, mais aussi leur racine.
La consultation d’un dictionnaire est nécessaire, afin de savoir pourquoi c’est ce mot là qui a été choisi, et non un autre.
Plus un terme est général (la violence, l’imagination, le bonheur…), plus il faudra y porter attention.
Notez sur une feuille l’ensemble des sens possibles relevés (et pertinents, évidemment : si cela concerne la culture, nul besoin de parler de culture hydroponique).
Etape 2 : la syntaxe Regardez bien tout ce qui, justement, n’attire pas votre oeil.
Un simple exemple : la conjonction « et » peut indiquer un rapport de lien direct, mais aussi une opposition.
Demandez-vous comment votre énoncé peut être lu de toutes les manières possibles.
Etape 3 : la formulation Votre problématique doit s’assurer d’avoir levé tous les implicites.
Elle reformule l’énoncé, mais en montrant en quoi il est justement la source de questions multiples.
Les termes clés doivent y figurer.
Un exemple : sur le sujet « un acte gratuit est-il facile ? », on obtient une problématique « La gratuité d’un acte entraîne-t elle une facilité, ou au contraire une complexité, dans sa réalisation ? ».
L’élément clé sera bien sûr l’adjectif « gratuit », qui est le terme le plus complexe de l’énoncé.
Certains sujets sont à eux seuls leur propre problématique : c’est le cas dans les énoncés où la richesse lexicale est telle qu’il est inutile de surproblématiser.
Exemple : la religion peut-elle se passer du recours au divin ? Dans ces cas, on veillera à bien développer dans le corps du devoir l’ensemble des sens relevés à l’étape 1, sans insister sur la problématique.
Il est nécessaire de toujours penser que l’énoncé à été soigneusement conçu pour faire réfléchir.
Si vous avez une réponse « toute prête », c’est sans doute que vous avez négligé une des deux étapes d’analyse.
Faire une problématique, c’est d’abord torturer les mots et la formulation, pour en extraire tous les implicites.
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