La recherche de terres rares accessibles, et à coût abordable, est, et sera de plus en plus d’actualité.
Pour celles et ceux qui, comme il est tout à fait compréhensible, ignorent jusque là la signification du terme «terres rares», voici quelques points de repère : Les terres rares sont une famille de dix-sept métaux indispensables aux applications de haute technologie et de développement énergétique.
L’exploitation de ces métaux, lucrative et en plein essor, est actuellement monopolisée par la Chine, qui satisfait à elle seule 97% de la demande mondiale, et fait la pluie et le beau temps sur les prix.
Ainsi, en seulement un an, les prix du Cérium (1611%), du Lanthane (1227%) et du Samarium (1256%) ont grimpé de plus de 1000% ! Les continents, où la recherche et l’exploitation des terres rares sont en plein boom, sont, en dehors de la Chine, l’Amérique du Nord et l’Australie.
Mais les dernières nouvelles d’Afrique montrent que, là aussi, la «ruée vers les terres rares» démarre et s’accélère, avec deux mines proches de l’exploitation en Afrique du sud, mais aussi des prospections très actives en Afrique Australe et de l’Est.
En Chine, on a constaté que l’exploitation des terres rares s’accompagnait couramment de fortes dégradations des sols, d’une pollution de l’air due aux poussières toxiques, ainsi que du rejet, dans le Fleuve Jaune, de boues acides, obtenues après traitement pour la purification du minerai.
Par exemple, à Baotou (qui produit 80% de la production Chinoise), 10 millions de tonnes d’eaux usées sont produites par an.
Ces pollutions, dont certaines graves, ne sont pas substantiellement différentes de celles occasionnées par l’exploitation des sables minéralisés (ilménite, par exemple), mais l’exploitation des terres rares semble de plus être associée à une pollution radioactive, les mines contenant souvent de l’uranium ou du thorium.
Enfin, cette production, sale sur le plan écologique et social, est également tellement lucrative qu’elle attire des intérêts criminels : on estimait, en 2008, que 20000t, soit le tiers environ des exportations chinoises, étaient le fait de gangs aux méthodes expéditives.
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