Publié en octobre 2010 chez Albin Michel, le Rire du Cyclope est le dernier ouvrage en date du très prolifique Bernard Werber.
Nous retrouvons pour l’occasion les personnages de Lucrèce et Isidore, que nous n’avions plus croisés depuis l’Ultime Secret.
Qu’en est-il de ces retrouvailles ? Une psychologie des personnages poussée Lucrèce, qui travaille toujours comme journaliste pour le guetteur moderne, décide d’enquêter sur la mort mystérieuse de Darius, « l’humoriste le plus aimé des Français ».
Mais du temps a passé depuis sa dernière rencontre avec Isidore, avec qui elle va péniblement renouer.
Peu à peu des scènes du passé des deux héros émergent, et nous les rendent plus humains.
Ils gagnent en relief, et c’est vraiment un plus par rapport aux tomes précédents.
« Pourquoi rions-nous ? » Le premier chapitre se résume à cette seule question.
Ensuite, comme la plupart des ouvrages de Bernard Werber, des passages issus d’une encyclopédie historique inventée (ici sur le thème du rire) sont cités.
Les extraits sont intéressants, mais cassent parfois un peu le rythme, sans compter les redites par rapport à l’E.
S.
R.
A.
Peut-être qu’une structure plus linéaire, uniquement narrative comme pour l’excellent Miroir de Cassandre, aurait été de meilleur aloi.
De multiples rebondissements Malgré tout l’histoire est très loin d’être plate ou terne.
Elle regorge au contraire de rebondissements.
Ainsi au cours de leur enquête, les héros seront confrontés au milieu très fermé des grands humoristes, à des chercheurs énigmatiques, et même aux membres d’une secte mystérieuse.
Les scènes d’action sont écrites de main de maître, et les dialogues sont autant de chefs-d’œuvre d’invention et d’humour.
En conclusion Comme le bon vin, le style de Werber s’affine avec le temps.
Le Rire du Cyclope est de loin la meilleure enquête de Cassandre et Isidore, et sa structure narrative est riche et complexe.
On regrettera juste la présence de trop nombreux intermèdes historiques, mais qui se lisent aussi avec plaisir à défaut d’être aussi palpitants que l’intrigue.