Pitch Se produisant essentiellement dans des petites scènes de province, avec son nouveau spectacle intitulé V’nez prendre quelque chose de show, l’humoriste mayennais Caborchard distille avec malice ses talents de conteur, d’imitateur et de chanteur à travers des thématiques aussi diverses que sa région natale, la religion, la politique ou encore la police.
Analyse et critique Cabochard a l’humour bon enfant.
Il s’amuse des petits faits de société sans jamais tomber dans la critique acerbe ou la vulgarité.
Il incarne une France joyeuse et simple qui ne se prend pas au sérieux.
Ainsi, il ne rechigne pas à user d’un humour dirons-nous pipi-caca comme lorsque, déguisé en bébé en couches-culottes, il parodie la chanson de Julio Iglesias je n’ai pas changé qui devient tu m’as pas changé, comprenez tu n’as pas changé ma couche-culotte.
On le sent bon vivant, amoureux des bons gueuletons et des petits canons.
Avec son esprit facétieux, la prêtrise devient ainsi une ode à la dégustation de vin de messe.
Si son répertoire et ses références humoristiques peuvent paraître un tant soit peu désuets, cela lui confère néanmoins un indéniable charme.
Les tubes classiques de Julio Iglesias ou de Claude Nougaro (Nougayork), les figures politiques des années 60-80 (Henri Krasucki, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et d’autres), les vieux héros de cinéma (les gendarmes de Saint-Tropez et l’inspecteur Colombo notamment), reprennent ainsi vie sous ses yeux, et resurgissent alors avec émoi les souvenirs des plus (ou moins) anciens d’entre nous.
Enfin, une des caractéristiques principales de l’humour de Cabochard réside dans l’emploi de calembours, que l’on retrouve dans le titre même de son spectacle.
Ailleurs : Il fait ainsi rimer flamme avec femme, la ferme, l’exploitation agricole et la ferme, l’injonction.
Il use de métaphores imagées pour associer malicieusement le métier d’électricien avec l’expression courante ne pas être lumière, ou encore le métier de plombier et l’expression courante refiler un tuyau.
Il se joue des ambiguïtés syllabiques, par exemple celles du mot comptable qui devient con-table.
Truffé de bon mots, le spectacle de Caborchard ressuscite d’une certaine manière la verve d’un Raymond Devos.
Mon avis Proche d’un public qu’il fait, dans son spectacle V’nez prendre quelque chose de show, bien souvent intervenir, Cabochard, ce monsieur tout le monde de l’humour, apporte, à mon sens, un vent de fraîcheur qui nous change de nos vedettes people du One Man Show de la scène parisienne.
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