Au XVIIème siècle, Potosi était une ville plus importante que Londres ou Paris.
C’est ici, dans la célèbre Casa de la Moneda, qu’était frappée la monnaie du vieux continent.
Dans le Cerro, les filons d’argent étaient riches et nombreux.
La ville aux cent églises Potosi garde la marque de cette splendeur passée.
Les églises y sont nombreuses.
Le long de ses rues pavées et pentues (bien difficiles à gravir : on se trouve à 4000m d’altitude) de vieilles maisons coloniales arborent encore de somptueux balcons en bois.
La ville est pauvre aujourd’hui, mais dotée d’un charme certain.
Mineur hier, mineur aujourd’hui, mineur demain Sur les flancs du Cerro Rico, les entrées de mines sont très nombreuses.
La montagne est un vrai gruyère.
Percée de toutes parts, elle ne révèle plus que très occasionnellement de l’argent.
Les mineurs du XXIème siècle en sortent principalement du zinc, du plomb, ou de l’étain.
Organisés en coopératives, chacune possédant une concession, ils se fournissent en explosifs sur le marché des mineurs, dans les hauteurs de la ville.
Un voyage dans le temps De nombreuses agences du centre-ville organisent des visites dans les mines.
C’est une expérience à ne pas manquer.
Un voyage en enfer qui démarre par une rencontre avec El Tio (le diable, tout-puissant dans la mine) et se poursuit dans les entrailles de la Terre.
C’est à la pioche et à la barre à mines que les hommes détachent le minerai, à la main et dans des récipients faits avec de vieux pneus que les enfants le ramènent à l’air libre.
Les femmes, elles, n’ont pas le droit de travailler sous terre : elles y porteraient malheur.
Mais lorsque leur mari meurt de silicose, elles ont le droit de travailler, en surface, à concasser le minerai.
Il est habituel de dire qu’avec l’argent extrait des mines de Potosi, il serait possible d’ériger un pont qui relie Potosi à l’Europe.
On dit aussi qu’un second pont, aussi long, pourrait être construit avec les ossements de ceux qui sont morts à la mine pour extraire le précieux métal.
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