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21 mars 2020 6 h 29 min

La citadelle de la beauté

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Nous allons alors pénétrer dans l’enceinte arborée en suivant une allée gravillonnée et un itinéraire fléché qui va nous mener à l’entrée du temple : le parking et la route ont été éloignés du temple pour en assurer la préservation et le garantir de la pollution.

A la différence de la plupart des grands sites d’Angkor, Baneay Srei n’est pas un temple royal.
Son nom est, du reste, très évocateur car cette « citadelle des femmes », comme son nom l’indique, est entièrement décorée de bas-reliefs si raffinés qu’ils font penser à un travail de femmes plus habiles à effectuer un tel travail d’orfèvre et à exécuter de tels chefs d’oeuvre.
Construit en grés rose, ce temple est surprenant par sa couleur et sa petite taille qui en font un « bijou » de l’art kmer.
Dès l’entrée par le gopura oriental, nous nous trouvons en présence du fronton de la porte qui montre Indra sur Airavata, son éléphant à trois têtes.
Le gopura suivant, avec son magnifique fronton sur deux niveaux, nous fait accéder à une autre enceinte de latérite.

La caractéristique la plus immédiatement frappante est la dimension à notre échelle qui conviendrait mieux à de petits enfants qu’à des adultes normaux : la porte du sanctuaire central n’a qu’environ un mètre de haut : il est tellement étroit, ce gopura, qu’on ne peut imaginer que ce fut un passage ! Les trois tours-sanctuaires se tiennent en ligne, et sont si serrées qu’on a du mal à se frayer un passage entre elles, sans parler du recul qui permet de discerner les frontons et les linteaux.
Qu’ils sont admirables ces pavillons bien conservés, gardés par des singes de pierre au lieu des éléphants et lions habituels ! C’est vraiment un « régal visuel » que cette harmonie de ces édifices bâtis symétriquement.
Nous restons en extase devant l’un des chefs d’oeuvre de l’architecture kmère, doté des réalisations les plus raffinées, artistiquement parlant de l’empire d’Angkor.