Imaginez un canari qui chante.
Imaginez un canari qui chante et qui sautille.
Imaginez un canari qui chante, sautille et bat des ailes.
C’est donc un animal que vous apercevez dans trois états différents, mais il faut l’imaginer le faire au même moment.
Par contre, si vous éternuez ou faites un geste, l’oiseau s’interrompra tout aussi brusquement.
Cet exemple permet de décrire, grosso-modo, le mode de fonctionnement d’un ordinateur ou calculatrice quantique.
Le support utilisé pour les opérations est une particule qui peut se trouver dans différents états physiques au même instant.
Chaque état contient une information.
Un exemple de particule de ce type est le photon.
Il est à la fois corpusculaire (support physique), ondule et se charge ou décharge d’électricité lors de l’interaction des champs électromagnétiques.
Mais tout comme notre image d’épinal précité du canari, l’atome doit être isolé de l’extérieur ou, s’il change d’état à cause de la température extérieure par exemple, l’information est perdue.
Les atomes retenus actuellement, pour ce genre de travail sont, soit l’atome du carbone 13, soit les cristaux de diamant qui possèdent des isotopes de carbone 12.
Autant le bit est l’apanage de nos ordinateurs actuels, autant l’ordinateur quantique se sert de qubit (bit quantique).
En effet, chaque support contient plusieurs informations, correspondant à leurs états différents du même moment, et permet leur « combinaisons ».
C’est de là que vient l’intéressante application pour les mathématiques combinatoires.
Ce type de calculatrice permet d’aborder les quatres domaines suivants de manière beaucoup plus optimale que les ordinateurs classiques : la décompostion en produits de facteurs premiers, les recherches au sein d’une base de données, les essais théoriques en physique quantique et l’application du logarithme discret.
Historiquement, les dates suivantes sont intéressantes à retenir pour l’évolution de la technique.
Peter Shor, employé chez AT&T, démontre que la factorisation des grands nombres peut se faire en un temps record via une calculatrice quantique.
IBM présente, en premier, un calculateur quantique de 2 qubits, soit contenant deux corpuscules, en 1998.
La première micropuce européenne est créée en avril 2006 par l’université d’Ulm en Allemagne.
En 2010, l’université de Bristol invente un processeur quantique, en silicium.
Le constat final que nous pouvons en retirer est que notre canari commence à chanter mais, quand va-t-il s’envoler ?