Définitions et accompagnement psychologique Une personne est dépendante à un produit quand elle ne peut s’abstenir d’en consommer.
Cette dépendance peut être physique : l’arrêt du produit provoque un syndrome de sevrage.
Les tremblements du malade alcoolique, ou l’irritabilité du fumeur en manque de nicotine, en sont des exemples.
Les symptômes varient en fonction de la drogue concernée.
La dépendance est également psychologique.
Le sujet ressent une envie incompressible de consommer.
Cette envie peut être déclenchée par une situation type (cigarette en fin de repas), par la vision (voir quelqu’un fumer), ou par une simple pensée.
Le fumeur dépendant à la nicotine combine la dépendance physique et psychologique.
Une faible partie des abstinents ont arrêté la consommation de tabac sans aucune aide.
S’arrêter de fumer serait-il une question de volonté ? La formule est impropre.
Il est plus juste de parler de motivation.
Cette motivation peut d’ailleurs se travailler à court, moyen ou long terme.
Un entretien motivationnel mené par un médecin, une infirmière, ou un psychologue, s’appuie sur le patient qui va être incité à faire l’inventaire des avantages et des inconvénients à fumer.
Ainsi, l’individu se conditionne lui-même.
Les méthodes La cigarette se consomme en brûlant.
C’est la combustion qui libère grandement les éléments nocifs, voire toxiques, du tabac.
Parallèlement, c’est la nicotine qui institue la dépendance au tabac.
Il est donc possible de lutter contre les symptômes du manque par l’administration d’un produit de substitution.
Un médecin devra estimer quantitativement la consommation journalière de tabac afin de déterminer le dosage du patch de nicotine.
Il pourra aussi compléter avec des gommes à mâcher, ou des pastilles à sucer.
Il existe également des inhalateurs ou des sprays nasaux de nicotine.
L’efficacité de ces produits est indéniable, mais reste soumise au degré de motivation.
La varénicline agit en occupant les récepteurs nicotiniques, et réduit l’envie de fumer.
L’hypnose médicale repose sur le mécanisme de suggestion.
C’est une tentative de déconditionnement, en neutralisant les empreintes psychiques créées par la consommation de tabac.
Les techniques comportementales et cognitives cherchent à reprogrammer les réflexes cérébraux liés à la cigarette.
L’acupuncture est un moyen de lutte contre le stress du fumeur, et contre la tension physique provoquée par le manque de nicotine.
Attention ! Certaines méthodes n’ont rien de scientifique; d’autres manquent d’expérimentation : par exemple, fumer une cigarette électronique équivaut à ingérer du propylène glycol, substance potentiellement nocive pour le corps…