La pancréatite chronique est une inflammation chronique du pancréas entraînant une fibrose et une destruction progressive de celui-ci.
Elle touche, en général, les hommes d’une quarantaine d’années alcoolo-tabagiques.
Une consommation prolongée et massive d’alcool est obligatoire pour la déclarer : au moins dix verres par jour pendant plus de 10 ans.
L’origine alcoolique de la pancréatite chronique est la plus fréquente et représente 80% des cas.
Il existe cependant d’autres étiologies plus rares : l’hypercalcémie, les pancréatites chroniques héréditaires, les pancréatites chroniques auto-immunes et les pancréatites chroniques dues à une sténose du canal pancréatique principale.
Le diagnostic positif repose sur des éléments de clinique et d’imagerie.
Elle se révèle par des douleurs abdominales épigastriques, transfixiantes, déclenchées par l’alimentation ou la consommation d’alcool.
Ces douleurs peuvent être dues à une poussée aiguë, à des douleurs chroniques ou à une complication.
Un amaigrissement est fréquemment rencontré.
Le scanner pancréatique avec injection de produit de contraste est l’examen de référence pour cette indication et montre des anomalies parenchymateuses, canalaires, des calcifications.
Il recherche les complications et les diagnostics différentiels de l’affection.
La gravité de la pancréatite chronique repose sur ses complications.
Les complications aiguës sont les pseudo-kystes qui peuvent se rompre, s’infecter ou comprimer les organes de voisinage, les complications biliaires, les compressions duodénales et les hémorragies digestives.
Les complications tardives sont dominées par l’insuffisance pancréatique exocrine entraînant une stéatorrhée et l’insuffisance pancréatique endocrine entraînant un diabète.
A long terme, il existe un risque faible de dégénérescence en adénocarcinome pancréatique.
Les autres risques liés à la consommation d’alcool et de tabac (cancer, cirrhose, maladie vasculaire) sont à rechercher scrupuleusement, car causes de mortalité à long terme.
Le traitement de la pancréatite chronique repose sur le sevrage de l’alcool et du tabac, le traitement de la douleur par des antalgiques adaptés, le traitement des éventuelles complications médicales ou chirurgicales.
Le traitement est avant tout symptomatique et étiologique.
Il n’existe pas de traitement spécifique.
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