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Carte scolaire : le gouvernement s’en remet aux acteurs locaux

La carte scolaire est un outil d’identification et d’affectation d’un élève au niveau de son école et de son lieu d’habitation. Depuis quelques mois, un débat, qui concerne la suppression ou non de cette carte scolaire, s’est imposé en France. Le gouvernement s’est engagé dans la politique de mixité de l’école, mais hésite à prendre les devants. La refonte de la carte scolaire est en vue, mais tarde à voir le jour. Focus.

najat-vallaud-belkacem

Le recul du gouvernement

Depuis les attentats de Janvier, les parents d’élèves et les autorités en France prennent davantage au sérieux le problème d’affection des apprenants selon leur lieu de résidence. Le maintien de la carte scolaire a ressurgi et a créé des débats entre les acteurs de l’éducation et le gouvernement, qui entendent sauvegarder les valeurs de la république tout en mettant l’accent sur la sécurité des élèves. Les familles de leur côté veulent avoir le choix d’affecter leurs enfants dans les établissements de leur choix. La ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem ne donne aucune explication précise. « Je ne vais pas engager une énième refonte de la carte scolaire », voici sa réponse à ce sujet. Dans le but de diminuer la mixité sociale, les conseillers de la ministre sont en étroite collaboration avec une dizaine de départements pilotes dans la plus grande confidentialité. Cette démarche a pour but d’éviter de faire du bruit avec cette réforme, qui risque d’être explosive surtout avec l’approche des régionales, la droite va s’attarder à tous les coups sur ce sujet. Les acteurs locaux, de leur côté, ont préféré exposer leur engagement au grand jour. Source : mediapart.fr

L’optimisme des acteurs locaux

Ainsi dix-sept départements promettent de faire des essais pour le calendrier scolaire 2015-2016, parmi eux : le Doubs, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, la Seine-Saint-Denis, la Haute-Savoie, la Loire, l’Hérault, la Meurthe-et-Moselle, le Maine-et-Loire, l’Eure-et-Loir, l’Indre-et-Loire, Paris, la Charente-Maritime, l’Ille-et-Vilaine, le Bas-Rhin, le Tarn et la Haute-Garonne. Cette décision est qualifiée de pragmatique et réfléchie, car la mixité doit être pratiquée à la base en tenant compte de la réalité locale. Des solutions personnalisées et sur-mesure doivent être apportées pour répondre aux besoins spécifiques. Mais même si cette méthode est salutaire, aucun acteur ne peut garantir sa réussite. Les élus locaux quant à eux ne s’aventurent pas sur ce sujet sensible et ne veulent prendre de risque politique. La communauté éducative préfère être optimiste en associant à cette expérimentation les collèges privés pour espérer des résultats positifs.

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