Après la destitution du président Morsi et la suspension de la constitution égyptienne par l’armée mercredi soir, la communauté internationale appelle le pouvoir militaire a rapidement organiser des élections démocratiques.
L’Egypte aura fêté hier soir son second printemps arabe en faisant renverser le président Mohamed Morsi, le président issu des Frères Musulmans, par l’armée qui a également suspendu la constitution et qui devrait prochainement organiser de nouvelles élections. Le président de la Cour constitutionnelle, Adly Mansour, a été appelé à diriger la transition politique.
Inquiétude des dirigeants politiques
Suite à ce coup d’Etat par l’armée, les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreux dirigeants politiques ou d’organisations internationales espèrent que les militaires organiseront rapidement des élections dans le pays.
« Nous sommes néanmoins très préoccupés par la décision des forces armées égyptiennes de déposer le président Morsi et de suspendre la Constitution égyptienne. J’appelle à présent l’armée égyptienne à agir rapidement et de manière responsable pour rendre le pouvoir à un gouvernement civil démocratiquement élu aussi tôt que possible », a déclaré le président américain, Barack Obama.
« Dans cette période incertaine, nous attendons de l’armée (égyptienne) qu’elle fasse en sorte que les droits de tous les hommes et de toutes les femmes d’Egypte soient protégés, y compris le droit à se rassembler pacifiquement, à une application régulière de la loi et à des procès libres et équitables devant des tribunaux civils » », a-t-il ajouté.
Réaction de l’ONU
De son côté le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, s’est également dit préoccupé par l’arrivée de l’armée à la tête du pays. « De nombreux Égyptiens ont exprimé par leurs manifestations des frustrations profondes et des inquiétudes légitimes. Dans le même temps, les ingérences militaires dans les affaires publiques de n’importe quel Etat sont motif à préoccupation », a-t-il dit.
« »Par conséquent, il sera crucial de renforcer rapidement le pouvoir civil en accord avec les principes de la démocratie », a affirmé le secrétaire de l’ONU.
Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a pour sa part exprimé le souhait que « les échéances soient préparées dans le respect de la paix civile, du pluralisme, des libertés individuelles et des acquis de la transition démocratique, afin que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir ».
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