Catégories: Economie
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20 octobre 2024 10 h 49 min

Rénovation ligne SNCF Clermont-Paris ?

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Les représentants élus du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire, du Cantal, de l’Allier, de la Nièvre et du Cher, ainsi que les utilisateurs de la ligne de train Clermont-Ferrand-Nevers-Paris, ont rapidement cherché à établir des relations avec le nouveau gouvernement. Marianne Maximi, représentante de La France insoumise de la première circonscription du Puy-de-Dôme, a saisi l’opportunité dès le 19 septembre en alertant le premier ministre, Michel Barnier, et six autres députés du Nouveau Front populaire de la nécessité urgente d’intervenir concernant cette ligne de chemin de fer.

Le 22 septembre, Delphine Lingemann, représentante du MoDem de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme, a suivi le mouvement en envoyant une lettre, appuyée par vingt-six autres députés représentant un large éventail politique, à François Durovray, le récemment nommé ministre des transports. Cette lettre pointait aussi « le problème » associé à cet Intercité. Stéphanie Picard, la très impliquée porte-parole du collectif des utilisateurs du train Clermont-Ferrand-Nevers-Paris, a également exprimé sa préoccupation pour connaître les plans du nouveau gouvernement.

Cette forte mobilisation s’explique par l’importance du problème. Le temps de trajet sur cette ligne de 419 kilomètres, fréquentée par plus de 1,8 million de passagers chaque année, ne cesse d’augmenter. Seul le quotidien aller-retour sans escale dure un peu plus de trois heures, tandis que les autres trajets durent environ trois heures trente. Pire encore, les retards récurrents de ces trains sont souvent supérieurs à une heure, et parfois jusqu’à trois heures. La ponctualité de ces trains laisse à désirer.

Patrick Wolff, président de l’organisation ‘Objectif Capitales’, formée en 2018 en réponse aux problèmes persistants de la ligne ferroviaire de Clermont-Ferrand, affirme que l’incertitude qui l’entoure constitue un frein principal à la croissance de la région et au-delà. Il est soutenu par une centaine de membres tels que Clermont Auvergne Métropole, le département du Puy-de-Dôme, la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Université Clermont Auvergne et des firmes comme Michelin, dont le quartier général est basé à Clermont-Ferrand. Claude Barbin, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Puy-de-Dôme, ajoute que cette ligne ferroviaire est essentielle pour la métropole, mais que les passagers se trouvent fréquemment contraints à voyager un jour plus tôt pour assurer leurs engagements à Paris.
La vétusté du système est en cause, avec des locomotives et des wagons Corail qui ont plus de quarante ans et des travaux de rénovation qui ont constamment été reportés à cause d’une promesse non tenue d’une ligne à grande vitesse.