Catégories: Economie
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19 octobre 2024 14 h 44 min

Évaluation 50 km/h périphérique

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Pour faire face à diverses controverses, la Mairie de Paris a trouvé une solution innovante : mettre en place des « bulletins météorologiques » pour différents problèmes. Avant le début des Jeux de Paris 2024, des préoccupations concernant la qualité de l’eau de la Seine ont été soulevées. Pour rassurer les gens, un bulletin hebdomadaire sur l’état de l’eau était diffusé chaque vendredi. De la même manière, après la réduction de la limite de vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique le 1er octobre, un rapport de santé est publié sur le site internet de la municipalité, Paris.fr.
Certains, comme Valérie Pécresse, leader républicaine de la région Ile-de-France, sont contre cette réduction de la vitesse de 70 km/h à 50 km/h. Ils estiment que les impacts positifs sur le bruit et la pollution de l’air sont moindres et cela pourrait provoquer des embouteillages. Ils considèrent même cette mesure comme antisociale. La région a annoncé à la fin du mois de septembre la création d’un baromètre mensuel avec des indicateurs pour permettre aux habitants de l’Ile-de-France d’évaluer les répercussions des décisions prises par la Ville de Paris.

Dans le but de contrer les « fake news », l’équipe de la maire socialiste Anne Hidalgo a élaboré un moyen efficace : la publication de cinq chiffres chaque vendredi. Ces chiffres, reflétant le « climat » de l’autoroute urbaine par rapport à l’année passée, sont basés sur des données brutes et factuelles. David Belliard, le député écologiste en charge de la transformation de l’espace public et des transports, explique cette approche.

Ces « ajustements », comme le bulletin numéro un de la version Ville de Paris pour la semaine du 30 septembre au 4 octobre le met en évidence, ont des effets significatifs. L’efficacité de cette stratégie fait l’unanimité : de M. Belliard à Patrick Bloche, premier adjoint de la maire, en passant par Dan Lert, l’élu responsable de la transition écologique, tous voient des retombées positives. En effet, malgré une vitesse de circulation stable pendant la journée (37,7 km/h), une diminution est observée entre 22 heures et 6 heures (55,1 km/h), notamment en termes de pollution sonore nocturne (-2,6 décibels). Le bulletin révèle également une réduction de la pollution atmosphérique, ainsi que des embouteillages (- 37%) et des accidents (- 68%).

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