Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique en France, a dévoilé le lundi 14 octobre qu’elle a conclu un accord de partenariat en matière de nucléaire avec Sophie Hermans, ministre néerlandaise de la politique climatique et de la croissance verte. Ce pacte traduit la volonté politique des deux pays de collaborer à la revitalisation de l’énergie nucléaire.
Selon le document, que l’AFP a pu consulter, les deux ministres ont exprimé « leur volonté d’établir un partenariat stratégique bilatéral dans le secteur de l’énergie nucléaire ». Cet accord, signé lors du conseil environnement de l’UE au Luxembourg, vise à renforcer la collaboration énergétique entre la France et les Pays-Bas, s’inscrivant dans la continuité d’un premier accord signé le 12 avril 2023, a communiqué le bureau de Mme Pannier-Runacher.
« Nous sommes convaincues que cette source d’énergie est essentielle pour améliorer notre sécurité énergétique et diminuer nos émissions de carbone, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », a affirmé Mme Pannier-Runacher.
L’accord couvre toutes les facettes de l’énergie nucléaire, y compris les collaborations entre les agences de sécurité, la recherche et le développement, la gestion des déchets, la fermeture des centrales vieillissantes, l’approvisionnement en combustible nucléaire et les défis liés à la formation et au personnel. « De nombreux experts, techniciens et ingénieurs devront être formés pour construire ces nouveaux réacteurs non seulement en France et aux Pays-Bas, mais à travers toute l’Europe », a souligné le bureau.
Le nouvel texte pourrait se lire comme suit:
« La France et les Pays-Bas ont pris une décision politique, bien que non contractuelle, pour coopérer sur divers aspects de l’énergie nucléaire. Cependant, cet engagement n’est pas un «accord commercial» et n’inclut pas directement EDF. Néanmoins, cela peut faciliter les partenariats de travail entre ces deux nations.
EDF, une entreprise française de services publics, se prépare à ériger jusqu’à quatorze réacteurs EPR2 en France, et envisage de collaborer avec d’autres pays européens pour la construction de davantage de réacteurs. Aux Pays-Bas, l’entreprise a achevé une étude de faisabilité.
Avec 56 réacteurs pour 68 millions de citoyens, la France est le pays le plus densément peuplé en matière de réacteurs nucléaires au monde. Par conséquent, il est devenu un précurseur européen dans le renouveau de l’énergie atomique, dirigeant une «alliance européenne du nucléaire» initiée par Agnès Pannier-Runacher quand elle était la ministre de la Transition Énergétique. Cette alliance, qui comprend douze nations, a planifié de se réunir mardi. »
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