×
google news

Mondial auto: conjoncture difficile

La préoccupation principale de tous les participants au Salon de l’Auto de Paris, qui aura lieu du 14 au 20 octobre à Porte de Versailles, est de s’adapter rapidement à la voiture électrique. Serge Gachot, organisateur de l’événement, aurait souhaité une durée plus longue et a réussi à attirer quarante-huit marques automobiles. Le Salon de Genève, dont l’édition de février a été décevante, n’aura plus lieu après 2025. Cependant, l’événement parisien reçoit le soutien de Luca de Meo, directeur général de Renault et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Meo souhaite conserver l’aspect « glamour » de l’industrie et mise beaucoup sur le lancement de la R5 électrique cette année.

BMW, constructeur allemand basé à Munich, a été le deuxième à s’inscrire pour le salon parisien, qui se déroule en alternance avec celui de Munich. Pour Vincent Salimon, président du conseil d’administration de BMW France, ces deux événements ont besoin l’un de l’autre pour évoluer. « Un grand salon européen est nécessaire chaque année pour soutenir l’industrie, la passion et l’innovation », insiste-t-il. Tous sont déterminés à remédier à la dépression du secteur et ne veulent pas laisser ce rôle aux Chinois. Ces derniers ne reculent devant rien : XPeng, en partenariat avec Volkswagen, présente une voiture volante pleine de technologie.

Les fabricants de véhicules sont confrontés à un défi complexe pour les années à venir. Au cours des neuf premiers mois de 2024 en France, les inscriptions ont diminué de 1,8 % par rapport à 2023. Cette baisse est encore plus prononcée comparée à la période avant la Covid-19 en 2019, avec un recul de 23,2 %. Mobilians, un regroupement de concessionnaires automobiles, est préoccupé par l’accélération du ralentissement au troisième trimestre, avec un recul de 12 %, et de 12,4 % pour les voitures électriques. Cette baisse est source de préoccupation pour les fabricants. Vincent Salimon exprime sa frustration face à l’incapacité de renouveler le parc en raison des ventes actuelles (environ 1,8 million de véhicules en France) et souhaite davantage de clarté sur les règles, les bonus et les malus.

Devant le risque de lourdes amendes, l’annonce du gouvernement Barnier d’un durcissement des malus jusqu’en 2027 et d’une réduction du budget pour les bonus n constitue qu’une réponse partielle qui n’est pas satisfaisante pour l’industrie. La hausse des sanctions est sévèrement critiquée par les associations professionnelles. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, lors d’une conférence de presse, a critiqué cette punition double. D’une part, les ventes de voitures électriques sont à la traîne, d’autre part, on taxe l’activité traditionnelle de vente de véhicules à essence et diesel, qui représente encore 85 % du marché. Cependant, la stratégie gouvernementale montre clairement son objectif : celui de l’électrification du parc en pénalisant les modèles les plus polluants.

57,51% de cet article reste à lire et l’accès est réservé aux abonnés.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 903
Economie

Rachat relance bataille du lithium

14 octobre 2024
Le mercredi 9 octobre, le conglomérat minier anglo-australien Rio Tinto a annoncé son intention d'acquérir la société américaine de lithium, Arcadium Lithium, pour une somme de 6,7 milliards de dollars…
example 902
Economie

Start-up spatiales: convaincre investisseurs

14 octobre 2024
La fin de l'année a été plutôt calme pour le financement des entreprises françaises du new space, un écosystème en pleine croissance dans le secteur spatial ces dix dernières années.…
example 900
Economie

Stratégies chinoises vs protectionnisme européen

14 octobre 2024
L'adaptabilité et la réactivité sont des valeurs intrinsèques défendues par les constructeurs automobiles chinois lorsqu'ils cherchent à conquérir le marché européen. Face aux nombreuses entraves réglementaires, fiscales et douanières visant…
example 897
Economie

Nouveau billet froisse jeunes mariés

14 octobre 2024
Au Japon, le dernier billet de 10 000 yens (environ 62 euros) est source de controverse, en particulier chez les nouvelles épouses et les jeunes couples. Le problème ne réside…