Les inscriptions automobiles françaises ont plongé en chute libre en août dernier, présentant un recul de 22,4% puis 11,79% en septembre, résultant en une stagnation du marché depuis début 2024 (-0,52%). A part cela, la croissance demeure à seulement 1% depuis janvier. En regardant les détails par segment, il semble que c’est l’augmentation de 5,29% au cours des neuf premiers mois de la vente de véhicules utilitaires légers qui pallie largement le fléchissement des voitures individuelles (-1,76%). En particulier, il semble que les ventes d’automobiles de tourisme et de véhicules utilitaires aux professionnels et entreprises sont moins impactées que celles aux particuliers, bien qu’elles accélèrent également leur baisse à -15,45% en septembre et -2,63% depuis le début de l’année 2024.
Le marche des entreprises est également affecté, en raison du ralentissement des ventes de voitures personnelles à usage professionnel, impactant les voitures de fonction à -6,90% depuis le début de l’année 2024. Le trimestre final de l’année ne réussira probablement pas à inverser cette tendance à la baisse, d’autant plus que le climat des affaires, qui est déjà en berne, est perturbé par la situation politique instable depuis juillet dernier.
Néanmoins, une tendance persiste en arrière-plan: l’écologisation des flottes d’entreprise. En effet, en examinant la répartition des inscriptions par type de propulsion depuis le lancement de l’année, on observe une légère croissance de 2,48% pour les véhicules électriques individuels et utilitaires, qui constituent 11,17% du marché, certes moins que les ventes aux particuliers (17,1%), mais celles-ci ont chuté de 33,3% en août 2024 et de 6% en septembre.
La tendance a montré une chute continue et inexorable pour les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) au sein des entreprises, ayant enregistré une baisse de 36,4% en septembre et de 10,5% depuis le début de 2024 (incluant les voitures de tourisme et les véhicules utilitaires légers). Les PHEV ne représentent désormais que 8% du marché automobile en entreprise. Leur déclin peut être largement attribué à l’abolition prévue en 2025 de l’exemption totale ou partielle de la taxe sur les émissions de CO2.
Suite à un boom initial, une forte décroissance a été observée.
Curieusement, plus de véhicules électriques ont été immatriculés en septembre dernier au sein des entreprises (6 751 unités, soit une augmentation de 13,41%) par rapport aux PHEV (5 083 unités). Il faut noter que traditionnellement, les entreprises ont toujours été plus réticentes à choisir des véhicules électriques par rapport aux véhicules hybrides rechargeables. Néanmoins, le soutien législatif pour l’achat de ces derniers par les sociétés a pris fin : le bonus électrique a été supprimé en février. Le projet de loi de finances pour 2025 pourrait cependant proposer des incitations pour l’achat de ces véhicules par les entreprises.
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