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Italie : coupes et taxes pour dette

Avant l’annonce du projet de budget italien pour 2025, le gouvernement a émis des messages contradictoires au sujet de leur stratégie fiscale. Cela se produit dans un contexte de croissance stable mais modérée, de restrictions budgétaires, d’un fardeau d’endettement considérable équivalant à 137% du PIB et de la nécessité impérative de maintenir une image « crédible » face aux marchés financiers.

Le mercredi 9 octobre, la présidente du conseil, Giorgia Meloni, a utilisé son téléphone pour transmettre un message vidéo à ses électeurs. Dans ce message, elle a réfuté les « allégations fantaisistes » selon lesquelles elle envisageait d’augmenter les impôts, affirmant que c’était une pratique typique des gouvernements de gauche. À l’opposé, son gouvernement promet de les réduire. Elle a également promis qu’aucun « nouveau sacrifice » ne serait demandé au peuple italien.

Pour la droite italienne, connue pour sa défense convaincue des contribuables, il est crucial de plaire à sa base avant la période électorale régionale qui débutera fin octobre. À cet égard, Mme Meloni cherchait à calmer une controverse suscitée par son ministre de l’économie et des finances, Giancarlo Giorgetti (de la Ligue, parti d’extrême droite). Dans une interview avec Bloomberg, il avait utilisé le terme « sacrifices », en déclarant qu’ils étaient nécessaires « pour tous ».

Cette déclaration a provoqué une vive réaction des marchés.

Lors d’un événement récent, le ministre a déclaré une hausse des cotisations que devraient payer les entreprises qui ont bénéficié d’une situation économique attribuable aux crises actuelles. M. Giorgetti a spécifiquement ciblé le secteur de l’armement et les grandes banques qui ont profité des taux d’intérêt élevés déterminés par la Banque centrale européenne, tout en soulignant la nécessité d’un effort de la part des individus et des entreprises de toutes tailles.

Suite à l’annonce du ministre, la réaction des marchés n’a pas été des plus favorables, rappelant la réponse négative suite à l’annonce d’une taxe sur les surprofits des prêteurs par le gouvernement italien en été 2023. Après les déclarations du ministre de l’économie et des finances, l’indice boursier principal du pays a chuté de 1,5 %. De plus, Giancarlo Giorgetti se retrouve politiquement isolé avec les alliés de Forza Italia (centre-droit) et les membres de son propre parti qui rejettent l’idée d’une politique fiscale plus rigoureuse. Giorgia Meloni a annoncé une réduction de l’impôt sur le revenu et le maintien d’aides pour les foyers à faibles revenus en 2025.

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