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Jean Castex reste président RATP

Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, Jean Castex a dû prendre les rênes de la RATP en l’absence d’un autre choix. Bien qu’Emmanuel Macron, le président de la République, ait proposé un second mandat, son approbation n’a pas été possible par les comités de développement durable des deux chambres parlementaires. Cependant, suite à son audition à l’Assemblée nationale le 9 octobre, une semaine après le Sénat, Castex a reçu un vote majoritaire favorable de 69 pour, 6 contre et 10 abstentions. Mieux encore, il a dépassé sa performance de 2022.

Son rôle réussi lors des Jeux olympiques et sa familiarité avec les travailleurs du métro ont largement joué en sa faveur. Il a également reçu des éloges pour son scepticisme concernant l’ouverture à la concurrence et son discours sur la sécurité, qui a suscité le soutien de groupes allant de La France insoumise (LFI) au Rassemblement national.

Durant ses deux auditions, le PDG a transmis plusieurs messages clés. Le 12 novembre, Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’organe gouvernant des transports parisiens, devrait annoncer les opérateurs qui ont remporté les trois premiers lots de routes de bus à Paris et dans la petite couronne. Les employés de la RATP seront par la suite transférés à l’opérateur gagnant, qu’il s’agisse d’une filiale de la RATP, de Transdev (filiale de la Caisses des dépôts) ou de Keolis (filiale de la SNCF), ou éventuellement à l’IDFM. Comme souligné par le PDG, « Le transport urbain est un secteur avec des marges minimes. Donc, même si la concurrence se fait principalement entre des acteurs publics, elle est bien présente ».

Jean Castex n’a pas dissimulé ses doutes concernant ce processus, réitérant sa demande pour l’établissement d’un « observatoire autonome » qui quantifie les avantages de la concurrence pour les usagers. L’évaluation initiale de l’ouverture du marché des lignes de grande couronne parisienne, également connu sous le nom du réseau Optile, est loin d’être satisfaisante. Pour obtenir les contrats, les postulants ont proposé des offres très étroites, entraînant des pertes, principalement dans les comptes de la RATP. « Nous avons entamé des discussions avec l’organisme de régulation afin de rectifier ces déséquilibres », a déclaré Jean Castex, espérant que des solutions soient trouvées avant la fin de l’année.

Vincent Gautheron, un élu du syndicat CGT, affirme que le PDG a exprimé son soutien à un « moratoire » sur l’ouverture à la concurrence lors de ses interactions avec les syndicats ou des membres élus régionaux. Cependant, il n’a pas poussé aussi loin lors de sa présentation devant l’assemblée nationale. Sauf pour le métro, en réponse à la question d’un député du parti LFI, où il craint une fragmentation excessive du réseau. « Le réseau est déjà assez difficile à gérer sans ajouter d’autres complications », a-t-il conseillé. L’ouverture du métro à la concurrence est cependant planifiée pour 2039.

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