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Cinéastes défendent crédits d’impôts

Dans la perspective des coupes budgétaires prévues par le gouvernement, les experts du secteur cinématographique ont choisi d’anticiper et de défendre la validité des crédits d’impôts octroyés à leur domaine. Leur objectif est de souligner que les investissements de 350 millions d’euros effectués par l’État dans le cadre du programme « La Grande Fabrique de l’image » (une initiative visant à établir des centres d’activités filmographiques et audiovisuelles au niveau régional) sont cruciaux. Ceci pour faire de la France un pôle d’attraction pour les réalisateurs du monde entier et pour tenir tête à ses compétiteurs européens.

Ils argumentent également que comme le président Emmanuel Macron a ordonné l’établissement de ces infrastructures, réduire les encouragements fiscaux en place serait illogique. Ainsi, 30% des coûts de production peuvent être déductibles d’impôts, sous le plafond de 30 millions d’euros. Un tel avantage financier contribue à assurer une demande constante de leurs services.

Parmi ce contexte, Rachida Dati, la ministre de la culture, a été conviée à l’inauguration des studios TSF de Coulommiers (Seine-et-Marne) le mercredi 2 octobre. C’était le premier produit d’une ligne de projets financés par « La Grande Fabrique de l’image ». Une ancienne base aérienne a été transformée pour ériger un quartier parisien fictif avec ses façades typiques haussmanniennes, chaque bâtiment pouvant être modifié pour répondre aux exigences spécifiques des décors de films.

Lors de l’inauguration des Jeux olympiques, c’est sur une large voie que Zinédine Zidane, tenant la flamme olympique, a dû manoeuvrer à travers un trafic dense de véhicules des années 50. Aujourd’hui, les studios TSF servent de solution de rechange pour le tournage à Paris, l’accès à la capitale devenant de plus en plus restreint à cause de l’afflux de demandes et de l’agacement des habitants.

Notamment, les cinéastes ont la liberté de réaliser des cascades, simuler des incendies ou des détonations à Coulommiers, actions qui seraient impossibles à mener à bien dans les véritables rues parisiennes. Prochainement, 12 plateaux de tournage viendront agrandir ce site sur lequel l’Etat a investi 14 millions d’euros, sur un cout total de 98 millions d’euros.

D’ici à la fin de la décennie, nous devrions voir l’émergence de nombreux autres grands studios, à l’instar de Pics Studio et France.tv Studio à Montpellier, Provence Studio dans les Bouches-du-Rhône, ou encore la rénovation et l’extension des studios de Bry-sur-Marne dans l’Est parisien. Là-bas, les décors du château d’If du Comte de Monte-Cristo et les paysages du film Emilia Perez de Jacques Audiard y ont été recréés. Pour ces projets, la Caisse des dépôts a déjà injecté 200 millions d’euros au nom de l’Etat, 78 millions d’euros ayant déjà été versés pour entamer les premiers travaux. Le solde sera donné au fur et à mesure de l’évolution des travaux, ajouté aux 67 millions d’euros déjà dépensés pour la formation dans tous les domaines du cinéma et de l’audiovisuel.

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