La nouvelle ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a fait sa première apparition publique dans une tentative de redonner confiance à un secteur en difficulté. Elle a visité le Sommet de l’élevage, qui se déroulait à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) du 1er au 4 octobre, le jeudi 3 octobre. Plus de 650 exposants de 32 pays différents, 2 000 animaux et une attente de 120 000 visiteurs ont marqué l’événement. Annie Genevard a également prévu de rester le vendredi pour accompagner le premier ministre Michel Barnier et le ministre de l’économie Antoine Armand.
Annie Genevard, auparavant députée du Doubs pour Les Républicains et ancienne présidente de l’Association nationale des élus de montagne, recevait un accueil plutôt positif des professionnels reconnaissant sa familiarité avec le secteur et son travail sur la loi EGalim, qui dirige les relations commerciales de l’industrie alimentaire. « Elle a une bonne connaissance du monde de l’élevage. Pour les autres secteurs agricoles, nous verrons « , a précisé Christophe Chambon, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).
Après avoir rencontré les syndicats agricoles et les chambres d’agriculture ces derniers jours, la ministre s’est promenée dans les couloirs du sommet, à la rencontre des éleveurs, rappelant sa méthode de travail : « écoute, dialogue et action ». Face à l’afflux d’attentes du secteur professionnel frappé par une « crise sanitaire sans précédent » cet été, ses efforts vont être nécessaires, a souligné Aurélien Teyssier, président de la section des brebis noires du Velay. Ceci est dû à une recrudescence du sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) et à l’apparition du sérotype 3 en France au début du mois d’août.
Dans l’exposé d’Aurélien Teyssier, un problème important a été signalé concernant la perte d’animaux et le manque de traitement. Un vaccin financé par le gouvernement s’attaque au sérotype 3, bien qu’il soit restreint à certains zones géographiques. En revanche, les élevages touchés par le sérotype 8 ne bénéficient pas de ce soutien et il existe une pénurie de ce vaccin. Teyssier a pu obtenir seulement 300 doses pour un troupeau de 500 brebis.
Il rappelle qu’il y a toujours une limitée de vaccins gratuits. Les moutons sont particulièrement vulnérables à cette épidémie décimant les troupeaux, qui sont infectés par les piqûres de certains moucherons. Cette situation influence gravement l’exportation des animaux, comme le souligne Yohann Barbe, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait et vice-président du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière. Une autre maladie, la maladie hémorragique épizootique (MHE), affecte également les deux types d’élevage.
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