Dans une enquête sur la confiance que lui accorde le conseil d’administration de Stellantis, Carlos Tavares, le PDG de la société, n’a pas répondu pour les autres membres du conseil ni pour son président, John Elkann, représentant de la famille Agnelli. Cependant, suite à une visite de l’usine de Sochaux (Doubs) avec le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, le jeudi 3 octobre et en présence de plusieurs élus, dont Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, il a assuré aux médias qu’il avait un « contrat » jusqu’en janvier 2026 et qu’il serait respecté, attendant la même chose de l’autre partie. « En 2026, l’homme que vous voyez devant vous aura 68 ans. C’est un âge approprié pour la retraite dans tous les pays européens », a-t-il précisé, ajoutant : « Ma femme vous dira que je devrais prendre ma retraite, et je suis un bon mari. »
Jusqu’à présent, il avait plutôt exprimé son désir de rester pour un nouveau mandat. Le conseil d’administration a confirmé à Bloomberg avoir initié le processus de recherche de son futur PDG, mais a souligné que Carlos Tavares pourrait toujours être en lice.
Entre-temps, il estime que le temps restant de son mandat est « largement suffisant pour rétablir la situation », après l’alerte choc sur les résultats que l’entreprise a publiée avant l’ouverture de la Bourse le lundi 30 septembre. Stellantis, qui avait jusqu’à présent promis une marge à deux chiffres – un exploit jamais réalisé par un fabricant généraliste – a revu son objectif pour 2024, visant désormais entre 5,5 % et 7 %, en raison de problèmes majeurs sur le marché américain et du poids de la concurrence chinoise.
À Sochaux, en compagnie de tous les chefs des douze usines françaises du groupe, y compris l’usine de batteries de l’Automative Cells Company, il a insisté sur l’argument que toutes les usines ont été configurées pour gérer la transition vers l’électrification de la mobilité. De colossaux investissements ont été réalisés, atteignant un total de 3 milliards d’euros au cours des cinq dernières années. Sochaux, qui embauche 450 temporaires pour former une équipe de nuit, fournit des 3008 électriques pour 30% de la production et des modèles hybrides pour les 70% restants. Pour les 3008 et les 5008, dont la mise en vente vient tout juste de commencer, il y a la capacité d’ajuster les ratios en fonction des fluctuations de la demande.
Le directeur général a annoncé trois nouvelles encourageantes, malgré la réduction de moitié du cours de l’action depuis le début de l’année : une forte demande pour les 3008 et 5008, une reprise commencée de la part de marché aux États-Unis (qui est passé de 7,2% en juillet à 8,1% en septembre) et le remplacement du cent millième ensemble d’airbags Takata, ce qui lui donne l’espoir que la question sera traitée et résolue avant la fin de l’année.
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