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ONG: Taxer passagers pour CO2

Les organisations environnementales ciblent particulièrement l’industrie aérienne, comme le démontre une étude récente publiée le 26 septembre par le Réseau Action Climat (RAC) intitulée « Comment justement et efficacement diminuer le trafic aérien ? ». Selon cette ONG, qui est une coalition de plusieurs autres institutions similaires, tous les secteurs doivent contribuer à la réduction des émissions de CO2, y compris l’aviation. Cependant, Alexis Chailloux, le porte-parole du RAC, regrette que le transport aérien soit l’un des seuls secteurs en France qui n’a pas encore commencé à réduire ses émissions. Au contraire, il y a de plus en plus de passagers à bord des avions. Pour la première fois cet été, le trafic aérien a dépassé les niveaux d’avant la pandémie de Covid-19, atteignant un taux de fréquentation de 100.5% en août, comparé à la même période en 2019.
La prévision est que ce pic sera suivi de nombreux autres. En effet, l’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit qu’en 2024, près de 5 milliards de passagers voyageront par avion. Et ce n’est que le début. Dans les deux décennies à venir, le nombre d’avions commerciaux devrait doubler. Par conséquent, l’empreinte carbone du secteur, actuellement estimée à 2.5% des émissions mondiales de CO2 selon l’IATA, ou à 5-6% selon le RAC, devrait augmenter proportionnellement au nombre d’avions en service d’ici à 2044.
Il est recommandé d’interdire les jets privés.

Des organisations comme le Réseau Action Climat sont sceptiques quant à l’efficacité des avancées technologiques proposées en lien avec l’aviation verte, telles que les combustibles durables, les avions électriques ou à hydrogène. Les fabricants et les compagnies aériennes soutiennent que ces innovations permettront d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Toutefois, selon cette ONG, les solutions technologiques ne sont pas encore prêtes.

Le rapport appelle à une réduction immédiate du trafic aérien. A cette fin, le RAC recommande plusieurs mesures sévères, y compris l’interdiction des jets privés, la fin des programmes de miles aériens, ainsi que la limitation du nombre de vols en France. Un « impôt sur les grands voyageurs » serait l’une des mesures les plus significatives, avec pour objectif de toucher financièrement les plus riches.

En effet, l’ONG rappelle qu’une minorité, composée de « 20% des foyers les plus riches, génère 42% des émissions » de CO2. Cette affirmation est corroborée par une étude réalisée en 2018 et 2019 par le ministère de la transition écologique et solidaire, qui indique que parmi 100 passagers aériens, on compte 37 cadres supérieurs (contre 14 dans la population générale) et seulement 8 ouvriers (contre 21 dans la population générale).

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