Après une chute de 90% des actions Atos depuis le début de l’année, les propriétaires de ces actions sont sur le point de subir l’ultime revers. Une assemblée est prévue le vendredi 27 septembre à 14h00 pour statuer sur un plan de restructuration de la dette, qui pourrait éroder leurs possessions restantes. Avec la mise en œuvre de ce plan, ils posséderaient seulement 0,05% du capital, à moins de contribuer 233 millions d’euros supplémentaires, ce qui leur permettrait de conserver 25,75% des actions.
Bien qu’il soit possible pour les actionnaires de rejeter le plan, la loi sur la faillite révisée en 2021 facilite une « mise en application forcée » de celui-ci. Par conséquent, le contrôle a été cédé aux anciens créanciers, majoritairement des banques et des fonds d’investissement, qui sont sur le point de devenir les propriétaires du deuxième groupe informatique français, après Capgemini. Ils devaient se prononcer sur le plan avant le jeudi 26 septembre.
L’issue de leur vote serait connue au plus tard le vendredi. Il y a peu de chances pour qu’ils désapprouvent, car ce sont les créanciers qui ont élaboré le plan de restructuration de la dette, par opposition à celui proposé par le milliardaire tchèque, Daniel Kretinsky, avant l’été.
« Résultats en déclin »
Bien qu’il reste encore des procédures juridiques à suivre, notamment l’approbation du tribunal de commerce concernant le processus de sauvegarde accélérée (un verdict attendu fin octobre), le vote des actionnaires et des créanciers symbolise l’arrêt de deux années d’instabilité et de nombreux revirements, qui comprennent un projet de séparation des activités, des discussions avortées de vente avec Airbus, un intérêt non-satisfait pour un rachat par l’entrepreneur David Layani, l’abandon du projet de scission, des changements fréquents de CEO (quatre au total), une détérioration des résultats, et pour couronner le tout, une montée en flèche de la dette, forçant Atos à entreprendre une procédure de conciliation le 26 mars dernier.
La réalisation de cette restructuration offre un soulagement, mais ironiquement, elle pose de nouveaux défis, tout aussi ardus. Le premier d’entre eux est financier. Près de 2,8 milliards d’euros de dette, sur les 4,9 milliards qui pesaient sur le groupe, ont été effacés, convertis en actions au bénéfice des créanciers. Cependant, les 2 milliards de dette restante ont été renégociés à des taux plus élevés qu’autrefois, oscillant entre 5% et 9% par an.
De plus, bien que les créanciers devenus actionnaires soient prêts à injecter 1,5 milliard d’euros de nouveaux fonds, ceux-ci contribueront à augmenter à nouveau le niveau de la dette et seront très coûteux : de 10% à 13% de la somme mise à disposition. Atos, dont l’activité a beaucoup souffert durant ces longs mois turbulents, aura-t-il les moyens de rembourser correctement cette dette, même s’il devrait récupérer au moins 700 millions d’euros de la vente actuellement en cours de négociation avec l’État de ses activités les plus sensibles dans le domaine militaire et de la cybersécurité?
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