Marina Ferrari, la députée du MoDem de Savoie et ancienne secrétaire d’État au numérique dans le gouvernement de Gabriel Attal, a été promue ministre déléguée en charge de l’économie du tourisme le samedi 21 septembre par le gouvernement Barnier. C’est la première fois en dix-sept ans (depuis 2007) qu’une personne est exclusivement responsable de ce domaine, qui représente 7% du PIB national. Auparavant, le tourisme n’avait pas de représentation ministérielle individuelle, il était inclus comme une partie d’un ensemble de responsabilités qui comprenait la consommation, les Français vivant à l’étranger, les PME et d’autres.
Cette nomination est vue comme un moyen d’exploiter les retombées positives des Jeux olympiques, qui ont servi de vitrine touristique pour la France. L’influence de ces jeux est susceptible de durer pendant quelques années. C’est également une reconnaissance du secteur du tourisme qui se dirige vers une année record en France. On s’attend à atteindre le seuil des 100 millions de visiteurs étrangers avec un total de 68 milliards d’euros de recettes prévues à l’international.
Ferrari, originaire de la Savoie, la même région que Michel Barnier, a 50 ans et a déjà une certaine expertise dans ce domaine. Elle a rédigé un rapport parlementaire sur la nécessité de moderniser les infrastructures immobilières des stations de ski. Cette expérience sera précieuse alors que le futur du ski est remis en question en raison du changement climatique et de l’inflation des prix. De plus, l’idée d’accueillir les Jeux Olympiques de 2030 dans les Alpes crée des remous dans tout le secteur du tourisme.
« Le défi du recrutement » est toujours présent dans son rôle actuel.
La nouvelle ministre est confrontée à une affaire délicate sur son bureau : celle d’Atout France, l’organisme gouvernemental responsable de la promotion touristique. Une refonte de son fonctionnement et de sa position est nécessaire et un directeur doit être nommé. Il est envisagé de le rapprocher de Business France, l’organisme d’attrait sous la gouvernance de Bercy.
Le secteur du tourisme est également confronté à des problèmes de recrutement, en raison des bas salaires et des conditions de travail inhabituelles. Olivia Grégoire, la prédécesseure de Mme Ferrari, avait essayé d’augmenter l’attractivité de ces carrières en organisant la « Semaine des métiers du tourisme » en 2023 et 2024. Les acteurs du secteur attendent avec impatience l’inscription des professions de l’hôtellerie-restauration sur la liste nationale des métiers en tension pour faciliter le recrutement de travailleurs étrangers.
D’autres dossiers laissés par sa prédécesseure comprennent la mise en œuvre de la commission d’indemnisation pour les commerçants affectés par les Jeux olympiques de Paris 2024 ; le déploiement d’une stratégie de gestion des flux touristiques, annoncé en 2023, et la continuation des initiatives de soutien aux start-up du secteur (la « Travel Tech »).
Cette décision vient après que la SNCF ait revu sa politique tarifaire.
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