« Célébrons la liberté d’expression ! » C’est le cri de ralliement audacieux du JDNews, qui a fait sa première apparition sur les stands le mercredi 18 septembre. Ce slogan est présent de manière visible deux fois sur sa couverture bleu ciel. En haut, sous le titre du magazine, il semble être une déclaration de sa position éditoriale ; et en bas, comme le titre du dossier principal de ce numéro de 60 pages (qui est beaucoup plus court que les autres magazines d’actualité) orné d’une Marianne marbresque drapée d’un écharpe aux couleurs de la nation.
Le JDNews, qui peut être acheté seul pour 2,20 euros ou pour 2,90 euros en combinaison avec Le Journal du Dimanche, cible « tous les individus qui souhaient se nourrir d’une vision positive et dynamique de la France », a déclaré la journaliste Laurence Ferrari dans Paris Match. Sollicité pour obtenir plus d’informations, le magazine hebdomadaire (publié à 130 000 exemplaires) n’a pas fourni de réponses.
Il est étrange de constater que l’ancienne responsable de la rubrique politique de l’hebdomadaire people a choisi cette revue qu’elle a laissée fin août (sans cérémonie ni fête de départ), plutôt que le JDD, dont elle est désormais à la tête, pour annoncer le lancement du magazine. Avec elle, Geoffroy Lejeune, directeur des publications du JDD et du JDNews, et Louis de Raguenel, directeur de publication du JDNews et responsable des sections politique et police-justice d’Europe 1 sont impliqués à « placer l’actualité, les informations exclusives et les investigations pour rétablir la vérité, » comme elle le décrit dans un éditorial de bienvenue, « au centre » du projet.
« Sans restrictions. »
Un article sur les objectifs s’est matérialisé dans les pages intérieures, comprenant une discussion avec Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, la « remarquable histoire » d’Olivier Goy, un entrepreneur atteint de la maladie de Charcot, et une allégation de « manipulation politique et médiatique » révélée par l’enquête de la mort du jeune Nahel, qui a été tué par un policier lors d’un contrôle routier en juin 2023.
Le dossier principal, appelé « Face à l’info », semblable à l’émission de Christine Kelly sur CNews, présente des contributions des académiciens Alain Finkielkraut et Daniel Rondeau, du philosophe Michel Onfray, des essayistes Mathieu Bock-Côté et Rachel Khan, et des journalistes Pascal Praud et Philippe Labro, avec un entretien « sans tabou » de Geoffroy Lejeune avec l’écrivain Michel Houellebecq. Le magazine se termine par une page signée par le souverainiste Philippe de Villiers, lui aussi habitué des plateaux de CNews et Europe 1.
Le JDNews prend la suite du JDD Magazine, dont le dernier numéro, le dix-septième, a été publié en juin. À la place du mensuel culturel qui n’avait pas atteint son objectif de rentabilité, un hebdomadaire avec une vision politique déclarée émerge. Jusqu’à présent, la voie ultra-conservatrice suivie par le groupe de chaînes du groupe Canal+ (dont le groupe Vivendi détient la majorité des actions) n’a pas assuré leur rentabilité. Et même si CNews ou C8 attirent des téléspectateurs, Le Journal du Dimanche, dirigé par Geoffroy Lejeune, ne voit pas une augmentation des lecteurs. En fait, ses ventes ont continuellement chuté depuis la restructuration radicale de son équipe rédactionnelle à l’été 2023, et son rachat par le journaliste de Valeurs actuelles.
Il reste encore 21,78% de cet article à parcourir. La continuation est exclusivement destinée aux personnes abonnées.
Laisser un commentaire