Dans un changement surprenant, Mark Zuckerberg, fondateur et PDG du géant technologique Meta (propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp), a surpris le public lors de son apparition sur la scène du Chase Center à San Francisco le 10 septembre. Son aspect a marqué un contraste frappant avec son habituelle image sobre et mécanique. Cette fois, il est apparu plus détendu et robuste, avec des cheveux bouclés.
Présent à l’enregistrement du podcast financier Acquired, il portait un t-shirt large arborant une phrase grecque, traduisible par « apprendre par la douleur ». À 40 ans, l’entrepreneur milliardaire considère avoir traversé de nombreuses épreuves. Critiqué pour son rôle dans la division sociale, l’affaiblissement de la démocratie et l’angoisse grandissante des adolescents, il déclare qu’il en a assez de l’auto-flagellation et refuse de présenter davantage d’excuses.
Cependant, Mark Zuckerberg n’a jamais été sérieusement menacé. La Federal Trade Commission (FTC), l’organe américain qui supervise la concurrence, a bien entamé une procédure antitrust visant à démanteler Meta, mais le Congrès n’a jamais été en mesure de restreindre le pouvoir des plates-formes. Ses principaux réseaux sociaux, Facebook et Instagram, n’ont jamais compté autant d’utilisateurs et l’action Meta atteint des sommets.
En parallèle, Zuckerberg gère paisiblement un élevage sur son ranch à Kauai, Hawaï. Ce domaine impressionnant dispose de trente chambres, trente salles de bains et d’un bunker souterrain. Il est fait mention du projet de loi SB 1047 dans le texte original.
Comme prévu, le PDG, à l’instar de nombreux de ses homologues, s’oppose à la tentative de l’État de Californie de réguler l’industrie de l’intelligence artificielle (IA). C’est une lutte intense. Les autorités s’efforcent maintenant de prendre l’initiative après avoir permis pendant des années aux colosses technologiques de « transférer les risques sur le public tout en conservant les avantages pour eux-mêmes », comme l’a exprimé Dan Hendrycks, le directeur du Center for AI Safety de San Francisco. Cependant, l’industrie dénonce cette intervention comme une entrave à l’innovation.
Fin août, l’Assemblée de Californie a fortement soutenu l’adoption du projet de loi SB 1047 proposé par le député démocrate Scott Wiener. Intitulé « loi pour une innovation sécurisée dans les modèles d’IA avant-gardistes », ce texte est le plus progressiste proposé aux États-Unis. Il cible uniquement les modèles linguistiques les plus sophistiqués, mais exige qu’ils établissent des plans de sécurité. Cette énorme innovation par rapport à l’immunité dont jouissent les plateformes implique que les géants de l’IA devraient être tenus responsables en cas de catastrophe causant la mort de nombreuses personnes ou de cyberattaque occasionnant plus de 500 millions de dollars (soit environ 450 millions d’euros) de dommages. Dan Hendrycks a insisté le 12 septembre, lors d’un débat organisé par la branche californienne du Carnegie Endowment for International Peace, sur le fait que « nous ne devrions pas avoir à payer en vies humaines », faisant référence au risque de développement d’armes biologiques.
Il reste encore 31.8% de cet article à lire. La suite est destinée aux abonnés.
Laisser un commentaire