Le mardi 17 septembre, la police continuait l’évacuation d’une propriété correspondant à la route de la future A69, celle-ci étant le dernier refuge des protestataires connus sous le nom d' »écureuils », qui se trouvaient sur les arbres de la propriété. Une unité spécialisée, la Cellule nationale d’appui à la mobilité (Cnamo) a réussi à déloger certains d’entre eux.
Auparavant, la propriété essentiellement composée de forêts, appelée Verger, se situait à Verfeil, à 25 km de Toulouse. Cependant, ce lieu perd rapidement de son aspect boisé, comme l’a observé un journaliste de l’Agence France-Presse.
L’ultime résidente du Verger a remis les clés de la propriété à Atosca, le concessionnaire de la prochaine autoroute, devenant ainsi le propriétaire légitime. Depuis lundi après-midi, ses employés ont commencé à abattre les arbres restants sur le site, sous la surveillance des forces de l’ordre.
Selon le colonel Stéphane Dallongeville, responsable des opérations pour le groupement de Haute-Garonne, l’objectif est de débarrasser l’autoroute de tous les arbres. Le portail de la Zone à Défendre (ZAD) du Verger, qui avait été barricadé par ses résidents, a été détruit par un bulldozer en début d’après-midi.
« Si nous n’avons pas fini aujourd’hui, nous continuerons demain. » Une fois l’accès autorisé, des dizaines de gendarmes en uniforme anti-émeute ont fait leur entrée sur place, suivis d’une grue équipée d’une nacelle.
Dans le cadre de leur mission, telle qu’elle est détaillée sur le site web du ministère de l’Intérieur, l’équipe de la Cnamo, une division des autorités chargée entre autres de « mettre un terme aux affrontements compliqués avec les manifestants », a rapidement débuté l’évacuation des zadistes vivant dans des cabanes perchées dans les arbres – ces derniers se définissant comme les « écureuils ». Le colonel Dallongeville a déclaré: « Nous les encourageons d’abord à redescendre de leur propre gré, mais si ils résistent, c’est la Cnamo qui se charge de les récupérer ».
Un contestataire est descendu volontairement, alors qu’un autre a été forcé de descendre par les forces de l’ordre et placé en détention, d’après l’officier. Cette situation a été enregistrée et diffusée sur le compte X de France Bleu Occitanie. « Nous travaillons actuellement sur six lots, qui sont traités progressivement, probablement avec entre six et douze personnes actuellement perchées dans les arbres » a ajouté le colonel, avant de poursuivre : « si nous n’avons pas fini aujourd’hui, nous reprendrons demain ».
Il n’y avait aucun conflit à signaler. Gabriel (pseudonyme d’un occupant sur place), a déclaré à l’AFP: « Nous ne nous rendons pas malgré les menaces, nous avons encore environ vingt « écureuils » dans les arbres et sur le toit de la maison », cette dernière étant également occupée. Les opérations se déroulaient sans violence, bien que les contestataires aient dénoncé les actions du conducteur de la pelle qui, selon eux, étaient risquées pour les personnes sur place. Gabriel a précisé : « Notre but est de maintenir l’occupation aussi longtemps que possible. Nous allons résister, tenir bon, montrer que nous ne nous rendons pas et que nous résistons à la pelle et à cette agression ».
Le projet de la future autoroute A69, qui doit s’étendre sur 53 kilomètres entre Toulouse et Castres, a été initié il y a des dizaines d’années. Ce projet est soutenu par Carole Delga, la présidente PS de la région Occitanie, ainsi que par plusieurs élus du Tarn. L’objectif principal de ce projet est d’ouvrir le sud du département du Tarn.
Cependant, ce projet a été le centre de nombreux débats ces derniers mois, et a même provoqué de grands rassemblements de protestation, où les opposants ont affronté les forces de l’ordre.
Des groupes écologiques et d’autres collectifs se mobilisent contre ce qu’ils considèrent être un projet dépassé, qui menace des terres agricoles et une biodiversité complète (arbres, écosystèmes et nappes phréatiques). Pour eux, la préservation de ces éléments est cruciale dans le contexte actuel de changement climatique.
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Les pièces forgées se caractérisent par un fibrage suivant leur géométrie, à l’instar du grain du bois.